Page 21 - Rebelle-Santé n° 204
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nutrithérapie
Didier Le Bail
ASthme
La complémenthérapie à mettre en œuvre
Une formule associant deux vitamines et un minéral améliore les problèmes respiratoires des personnes asthmatiques. Tous les détails dans cet article.
P
ar le bouche-à-oreille numérique, j’ai appris qu’un médecin généraliste américain avait obtenu
de bons résultats dans le traitement de l’asthme
grâce à trois nutriments qui vous sont déjà familiers : la vitamine D, le magnésium et la vitamine C. Il n’en fallait pas plus pour m’inciter à creuser le sujet... Commençons par la vitamine D.
IngrédIent n° 1 : la vItamIne d
Ce médecin n’hésite pas à prescrire des doses importantes de vitamine D afin de faire grim- per le taux sérique au-dessus de 50 ng/ml. Dans les faits, la plupart des patients atteignent un taux moyen de 80 ng/ml, ce qui est certes très au- dessus de la valeur plancher (30 ng/ml) mais toujours très en dessous de la zone de toxicité (>150 ng/ml). Avec ce taux optimal de 80 ng/ml, le symptôme de respiration sifflante se manifeste moins souvent, moins longtemps, et de façon moins intense. Et quand on ajoute du magnésium à la formule, les patients finissent par être totalement délivrés de leurs
sifflements ! De telles améliorations autorisent la diminution progressive et individualisée, voire l’arrêt pur et simple des traitements conventionnels.
La littérature scientifique à disposition montre que chez les personnes asthmatiques, un taux de vita- mine D passant en dessous de 30 ng/ml est asso- cié à une hyperréactivité des voies respiratoires, à une détérioration de la fonction pulmonaire, à des crises d’asthme plus fréquentes et à une réponse réduite aux corticoïdes. Autant un taux sérique sta- bilisé autour de 30 ng/ml contribue à préserver la santé osseuse, autant un taux atteignant et dépassant 40 ng/ml est requis pour bénéficier des effets extra- osseux de la vitamine D, notamment en matière d’im- munité et d’inflammation.
Dans une étude récente (1), des sujets asthmatiques ont été fortement supplémentés en vitamine D (dose initiale de 100 000 UI, puis 4000 UI par jour pendant 28 semaines). Au terme de l’étude, le taux sérique moyen des patients du groupe vitamine D a atteint
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