Page 23 - Rebelle-Santé n° 204
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nutrithérapie
aboutissant à la crise d’asthme en inhibant la libé- ration d’histamine, un composé responsable de la contraction des bronches.
Un détail d’importance à connaître : les enzymes qui métabolisent la vitamine D dans l’organisme sont magnésium-dépendantes. Comme le déficit en magnésium est chose courante, il est donc vivement conseillé de se supplémenter en magnésium dès lors que l’on prend des doses relativement élevées de vita- mine D, quelle que soit la raison pour laquelle on est amené à employer cette vitamine.
Une étude indienne récente (2) révèle que les taux sériques de magnésium et de vitamine D sont des marqueurs du degré de sévérité d’un asthme. Les chiffres de l’étude sont sans appel, comme en té- moigne le tableau ci-dessous :
À noter que dans cette étude ayant réuni 120 volon- taires, le groupe des patients asthmatiques avait un taux sérique moyen de vitamine D pratiquement divisé par deux par rapport à celui du groupe contrôle (18 ng/ml versus 34 ng/ml) !
IngrédIent n° 3 : la vItamIne C
L’asthme s’accompagne d’un stress oxydatif important qui entretient et exacerbe les phénomènes inflam- matoires, d’où la nécessité de renforcer les défenses antioxydantes de l’organisme. La vitamine C est l’an- tioxydant majoritairement présent dans les muqueuses des poumons et des bronches. Problème : quand on analyse le liquide bronchique des personnes asth- matiques, on observe un taux de vitamine C littéra- lement effondré !
La vitamine C est également utile par le fait qu’elle accélère la destruction de l’histamine déjà évoquée plus haut. Enfin, au même titre que la vitamine D, la vitamine C contribue à renforcer l’immunité, d’où une meilleure protection vis-à-vis des infections respira- toires d’origine virale ou bactérienne.
Pour bénéficier à plein des effets antioxydants de la vitamine C, il convient d’en consommer 500 mg par jour. En revanche, il faut compter le double, sinon le quadruple, pour diminuer de façon significative le nombre de crises d’asthme.
Le médecin américain se contente de prescrire à ses patients une vitamine C de synthèse (ascorbate), alors qu’il me paraît beaucoup plus pertinent d’opter pour une vitamine C naturelle et biologique. L’acérola, qui est habituellement à la base des préparations de vitamine C naturelle, est un fruit onéreux, et il est donc pratiquement exclu, pour une simple question de budget, de prendre 1 à 2 g par jour de vitamine C issue de l’acérola. Heureusement, il existe un procédé breveté baptisé « Extraction intégrale » grâce auquel on peut obtenir, à partir d’une sélection de fruits bio (cassis, cynorrhodon, citron...), de la vitamine C pour un coût final pratiquement 5 fois inférieur. De plus, le produit assure un apport élevé en polyphénols, des phyto-composés largement reconnus pour leurs effets antioxydants et anti-inflammatoires.
Cynorrhodon
asthme
Déficit en magnésium (<1,7 mg/dl)
Carence en vit. D (<20 ng/ml)
Insuffisance en vit. D (<30 ng/ml)
Léger
14 %
21 %
100 %
Modéré
48 %
59 %
100 %
Sévère
68 %
100 %
100 %
Rebelle-Santé N° 204 23
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