Page 77 - Rebelle-Santé n° 219
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JARDIN BIO
Bons pour la santé et prisés des gourmets, ces trois bulbes condimentaires méritent une place dans votre potager
L’échalote et l’oignon se culti- vent plutôt facilement dans le potager familial. Tentez
l’expérience, car au-delà du plaisir de consommer sa propre produc- tion, vous aurez une qualité bio, vous profiterez des bienfaits du trio ail-échalote-oignon sur votre santé et sur celle du jardin.
L’AIL
On dit que la France est un pays d’ail tant les régions du sud ont œuvré pour faire reconnaître la qualité de leur ail. Témoins ces savoureux noms : l’ail de Beau- mont de Lomagne, Ail de Lautrec, Ail violet de Cadours, Ail de Pro- vence... Une tête d’ail, c’est 8 à 12 gousses blanches, violettes ou roses, pesant environ 80 g.
La région Midi-Pyrénées fournit la moitié de la production française et un ménage achète en moyenne 500 g d’ail par an.
Les vertus nutritives et médicinales de l’ail sont connues de longue date et sont aussi utilisées pour protéger les plantes.
QUELQUES MOTS À PROPOS DE L’AIL
Originaire d’Asie centrale, il a besoin d’une période de froid pour développer un bulbe, petite particularité qui le différencie de l’échalote et de l’oignon.
L’ail rose implanté au printemps est le plus recherché, l’ail blanc et l’ail violet plantés en automne ont un rendement plus élevé et des têtes plus grosses. Plantez entre 1,5 et 2 m2 soit 25 à 30 caïeux (pour 2 personnes ayant une consomma- tion régulière)
Quelques exemples de variétés cultivées
En violet d’automne, Germidour, Paradour, très précoces ; Primor, ultra précoce et Vayo, demi-tardif. Chez les blancs d’automne : Dario, Messidor, Sabagold, tous précoces, Jolimont, demi-précoce.
Du côté de l’ail rose, citons Jardi- rose, de précocité moyenne, Arno, variété tardive, Cristo et Printanor, demi-tardives.
LES CONDITIONS DE CULTURE
L’ail est peu exigeant, la planta- tion sur butte est quasi impérative dans les zones où l’on constate des pluies irrégulières ou fortes.
La plantation des caïeux se fait en octobre-novembre en terre lé- gère, et sur butte en février-mars dans les terres plus lourdes. Il faut enfouir les gousses à 3-4 cm de profondeur pour éviter que les plants ne se déchaussent. Espacez les rangs de 25 cm et les bulbes sur le rang de 10 cm.
Le besoin de lumière de l’ail impose d’être rigoureux quant au désherbage et au choix des cultures voisines, y compris celles des plantes compagnes.
LES SOINS
• En principe, l’ail ne s’arrose pas. Notez cependant qu’au moment de la formation du bulbe, il faut éviter un choc hydrique et, si nécessaire, arroser en laissant le feuillage au sec !
• En juin, nouez les tiges pour fa- voriser le grossissement des bulbes.
• À l’approche de la récolte, dé- chaussez l’ail (dégagez la terre au- tour des bulbes) pour qu’il sèche.
• L’impact des maladies fongiques dépend du climat et de la préven- tion que vous mettez en place : res- pect de la rotation, destruction sys- tématique tous les ans des plants malades, application de traitement préventif pour limiter la germina- tion des spores de champignons en surface des organes (prêle...).
Le parasite à redouter est la teigne (papillon) : utilisez des tricho- grammes (minuscules guêpes). Il est possible d’acheter des cartes dans le commerce qui contiennent des pupes de trichogrammes : une fois installées au milieu de votre culture, en 5 à 7 jours apparaîtront des adultes, les femelles pondront directement dans les œufs de la teigne.
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