Page 15 - Rebelle-Santé n° 202

SOCIÉTÉ
Le menu de la semaine
et de la commande spécifique. Le tout sans véritable garantie de traçabilité, de qualité, ni d’engagement sur le bio.
Nous avons rencontré Élise Lemaire, une des mamans rebelles qui refusent cet état de fait et qui mobilisent d’autres parents d’élèves.
Rebelle-Santé : Dans les cantines de votre arrondis- sement, le 5e, tout va bien...
Élise Lemaire : Oui, ici les enfants mangent plus de 70 % de produits bio, cuisinés sur place, avec des producteurs qui sont majoritairement des producteurs français et locaux. Dans les autres arrondissements de Paris, la situation peut être très différente. Je prendrai l'exemple du 20e arrondissement dans lequel c'est la société Sodexo qui fournit des produits. Ils ont une cuisine centrale qui fonctionne en liaison froide, c'est- à-dire que les plateaux peuvent arriver dans les écoles jusqu'à cinq jours après avoir été cuisinés.
Vous protestez contre la stratégie municipale, dans quel but ?
Nous voudrions une réforme, car nous trouvons totalement injuste que les enfants de certains arrondissement mangent moins bien que d'autres. Ensuite, parce que la réforme qui est proposée par la Ville de Paris ne semble pas aller dans le bon sens.
Quel est le problème ?
Cette réforme s'affiche comme étant destinée à faire mieux manger les enfants avec des coûts qui baisseraient en mutualisant les achats, par exemple. La réalité est tout autre. La réforme vise à créer un très gros établissement public qui centralise la fourniture
de 22 millions de repas par an. C'est un nombre énorme qui ne permettra pas de se fournir chez des petits producteurs locaux et bio. Ensuite, cette réforme ne porte pas sur les modalités de préparation des repas. C'est-à-dire que les arrondissements qui sont en cuisine centrale le resteront.
Rebelle-Santé N° 202 15
Des fruits au dessert
La viande provient d'un éleveur connu...
... et le yaourt à la poire est bio
© photos page 15 - C. Guyon