Page 8 - Le Petit Journal n° 195
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Rebelle-Santé
rencontre
Comment avez-vous trouvé ces produits ?
On a contacté des marques qui répondaient à nos critères et plusieurs fournisseurs, comme Lamazuna, sont venus soutenir notre démarche. Nous ne sommes pas dans l’in- novation pure car ce genre de boutique existe déjà, mais nous voulions surtout revenir à des produits fabriqués sur le territoire. Le parti pris est la proximité et la cohérence, raison pour laquelle on ne trouvera pas chez nous de pro- duits venant d’un autre pays ou continent.
Le site a plusieurs fonctionnalités : la partie boutique, mais aussi le coaching en ligne pour une démarche d’hygiène de vie globale. J’anime cette partie. Amaury s’occupe plu- tôt de la partie coaching en entreprise. Il y a aussi la mise en ligne de livres numériques santé (recettes, alicaments). Il s’agit en réalité du prolongement plus abouti de Nouv’elle Nature, le magazine web que j’ai créé initialement.
Je passe donc de la rédaction pure à des choses plus concrètes.
Et puis il y a l’aspect matériel j’imagine...
Oui, avant j’écrivais et je donnais des conseils de façon bénévole, uniquement pour le plaisir. Mais il est arrivé un moment où il a fallu passer au concret tout en regroupant nos deux approches. Nous sommes tous les deux dans l’écologie, de façon totalement complémentaire, mais pas de la même manière.
Alexandra, vous vous adressez peut-être plus à l’individu alors qu’Amaury est dans le collectif...
Alexandra : effectivement. Notre projet s’inscrit dans ce qu’on pourrait appeler la santé intelligente. Il s’agit d’utili- ser le numérique pour améliorer le bien-être : en vendant des ouvrages numériques, en proposant des coachings par internet et en commercialisant en ligne des produits biologiques de fabrication locale.
Amaury : on voulait également apporter quelques connaissances en partageant des expériences et des apprentissages et montrer qu’on peut avoir une attitude écoresponsable sans être riche pour autant. Notre but est de prouver qu’en connaissant certaines démarches, on peut vivre en conscience sans se ruiner.
Et il se trouve que l’aisance financière n’est pas forcément en lien avec une attitude de respect de l’environnement. Je dirais même que ce sont souvent les difficultés matérielles (et c’est dommage) qui rendent créatif et qui font prendre conscience de l’environnement.
Alexandra : oui, tout à fait. Amaury et moi avons passé beaucoup de temps à faire du bénévolat et nous en avons tiré une grande richesse. Aujourd’hui, on rentre dans une démarche plus juste de rémunération de notre savoir et de notre travail.
Amaury : effectivement, on ne peut pas baser un modèle économique uniquement sur du bénévolat. Pour autant, on essaie d’avoir des tarifs très accessibles, l’idée étant de tendre à l’équilibre dès 2017.
Au quotidien, est-ce que vous avez l’impression d’assister à une prise de conscience plus générale ?
Amaury : d’après ce que je vois, l’écologie individuelle prend un essor (on se soucie davantage de sa santé, de son alimentation, de l’air que l’on respire) et c’est une bonne chose, mais l’écologie politique tend à disparaître.
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