Page 81 - Rebelle-Santé n° 212
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JARDIN BIO
La permaculture
Cette pratique culturale en plein développement offre une effica- cité productive par m2 intéressante pour ceux qui envisagent un jardin autosuffisant à partir de 25-30 m2.
Cette stratégie de culture s’appuie sur les grands principes suivants :
• Un sol vivant : non retourné, non compacté, couvert le plus possible avec du paillage ou des cultures, nourri en permanence (déchets laissés sur place, racines des plantes récoltées laissées sur place...)
• Une densité forte par m2 tout en associant les espèces pour limi- ter les risques sanitaires et favori- ser l’utilisation des ressources en lumière et en eau.
• La création de zones avec fonc- tions écologiques différentes : petit bassin, zone boisée (haie...), zone de culture.
• Une utilisation optimale du temps passé : en permaculture, les interventions sont réduites au minimum ; utilisation optimale des ressources (lumière, eau, car- burant...) ; réduction des intrants (limiter les achats de graines, de matériel...).
nécessaires à la conservation de légumes ou de fruits.
Le jardinage, surtout en milieu ur- bain, offre un espace pour le lien social qu’il ne faut pas bouder !
Angela David
Notes :
(1)On peut envisager le ramas- sage ou la cueillette chez les agri- culteurs bio qui les proposent.
(2)En cultivant uniquement des pommes de terre et des haricots grains, dans l’absolu on peut cou- vrir ses besoins alimentaires !
(3) On appelle intrants les éléments nécessaires au jardinage qui ne sont pas produits au jardin (exemples : semences, eau, énergie...).
(4) Il ne peut s’agir que d’ordres de grandeur, les facteurs à prendre en compte sont nombreux (fertilité, type de sol, gestion de la matière organique, quantité d’eau dispo- nible, diversité des productions...).
• Penser l’organisation du jardin dans une logique de systèmes : la haie a de multiples fonctions dont le maintien de la biodiversité qui lui-même repose sur le choix et la diversité d’espèces, la préserva- tion des espèces indigènes, l’ins- tallation d'un bassin, une tonte plus tardive...
AUTOSUFFISANCE ET PARTAGE...
L’autosuffisance au jardin n’exclut pas le partage, les échanges, une organisation plus collective qui permet, en étalant les récoltes, de privilégier le « manger frais », limitant ainsi le temps et l’énergie
Jardin en permaculture
Rebelle-Santé N° 212 81
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