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JARDIN BIO
Maladie du cul noir
• Regrouper les plantes en pots. • Isoler les contenants avec de la paille et un voile blanc.
• Couvrir les semis ou jeunes plants avec un voile de couleur claire...
EN CAS D'IRRÉGULARITÉ DE L’ALIMENTATION EN EAU
Réactions des plantes :
arrêts de croissance, chute des fleurs, moindre qualité du pollen, de la nouaison, maladies physiolo- giques qui peuvent avoir une inci- dence sur la qualité et la conser- vation des fruits (un exemple : la maladie du cul noir sur la tomate).
Solution à la portée du jardinier : • Arroser régulièrement, avec, par exemple, un système programmé de goutte à goutte (en vérifiant le fonctionnement des goutteurs !).
EN CAS DE CARENCES OU D'EXCÈS EN ÉLÉMENTS MINÉRAUX OU OLIGO-ÉLÉMENTS
Réactions des plantes : ralentissement de croissance, modification de coloration totale ou partielle, rabougrissement des plantes...
Facteurs aggravants : déséquilibres de la solution du sol qui provoquent des blocages, mo- noculture, diversité des fertilisants réduite, changement brusque du pH du sol, ou valeurs extrêmes.
Solutions à la portée du jardinier : • Apport d’éléments en pulvéri- sation foliaire, par épandage sur le sol en cas de déficit.
• Pour les excès : culture de plantes qui absorbent préférentiel- lement l’élément en excès.
LE STRESS BIOTIQUE
Jusqu’à assez récemment, on a considéré que les plantes ne fai- saient que subir le stress biotique, or elles réagissent à ce type de stress de différentes façons.
LE STRESS DÛ À DES MICRO- ORGANISMES OU À DES CHAMPIGNONS
Des constats intéressants :
1/ Les parois des micro-orga-
nismes contiennent des molé- cules « signal » qu’identifient les plantes ; elles distinguent donc les symbiotes (4) des pathogènes
(mildiou, botrytis, fusarium, py- thium, rhizoctonia, oïdium...).
2/ Le contact avec certains patho- gènes (virus, bactéries, champi- gnons) provoque l’apparition :
– d’une résistance des autres or- ganes comme le montre l’exemple de la mosaïque (maladie virale provoquant une décoloration des feuilles qui évoque des motifs de mosaïque)
– de réactions de défense au ni- veau cellulaire
– d’une réponse, non pas locali- sée mais systémique, qui concerne toute la plante. On peut parler de réponse immunitaire
– de réponses localisées comme l’épaississement des membranes, la production de substances anti- microbiennes ou d’enzymes qui détruisent la paroi des agents pa- thogènes...
Quelles actions possibles pour le jardinier ?
• Respecter la rotation (délai entre deux cultures de la même famille). • Favoriser la circulation d’air au sein des cultures, ne pas arroser le feuillage...
• Détruire les organes contami- nés, limiter la présence d’inocu- lum pour les maladies fongiques. • Assurer de bonnes conditions de culture.
LE STRESS LIÉ AUX INSECTES ET AUX GASTÉROPODES
Ce stress provoque des dégâts importants. Voici les principales solutions « bio » respectueuses des équilibres de l’écosystème jardin :
• Le piégeage sélectif (piégeage aux phéromones) des parasites.
• La capture des parasites et leur destruction.
• L’action des auxiliaires.
• Les stratégies agronomiques : dispersion des plantes de la même espèce, associations de plantes compagnes.
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