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JARDIN BIO
Méfiez-vous aussi des sciarides, ou mouches du terreau, elles affectionnent les substrats humides et riches en humus, on les trouve donc dans les serres, dans les terrines de semis. Leurs œufs déposés au pied des plantes évoluent en larves qui mangent radicelles et poils absorbants, la plante s’alimente moins bien et dépérit. Pour lutter contre elles : piéger les adultes (eau sucrée ou bandes jaunes engluées), couvrir la surface de terre d’un paillis ou d’un carton, arroser avec de l’eau additionnée, pour 1 litre, de 3 gouttes d’huile essentielle de géranium rosat et de 3 gouttes d’huile essentielle cannelle.
La fonte des semis se manifeste par le pourrissement de la tigelle pen- dant la germination ou de la plan- tule juste après la levée. Dans tous les cas, vous n’aurez pas de plants, cette maladie, due à un champi- gnon, est favorisée par l’humidité. Au jardin biologique, utilisez pour les arrosages du purin de prêle et de la décoction d’ail.
Le fumier frais est intéressant pour le potager, il faut l’apporter avant la plantation. Ne perdez pas de vue le risque de contamination par les germes naturellement pré- sents dans le fumier frais. Sur vos cultures, apportez du fumier com- posté pendant six mois et qui a chauffé. Si vous achetez du fumier, attention aux résidus de médica- ments d’élevage.
fAUT-IL SEmER EN PLAcE ?
Si toutes les espèces peuvent être semées en place moyennant quelques interventions du jardinier, pour certaines c’est obligatoire : radis, carottes, panais, persil, giroflées...
Le semis en place se fait dans un sol réchauffé, il est parfois utile de le protéger des oiseaux jusqu’au stade jeune plant. Le démariage (éclaircissement) des plants et le désherbage sont nécessaires pour favoriser la croissance et la santé des plants qui assureront la
récolte. Pour limiter ces travaux, il est possible de semer ensemble un mélange de deux espèces de précocité décalée. Exemple type : carottes associées aux radis.
fAUT-IL AchETER DU TERREAU PoUR LES SEmIS ?
Ce n’est pas indispensable, mais c’est confortable, en appartement ou pour faire des semis en ter- rine. Un bon terreau de rempo- tage, sans débris, léger et drainant, et allégé avec du sable. Riche en matière organique, il retient l’eau et fournit les éléments nutrition- nels nécessaires. En général, il est pasteurisé pour éliminer les germes pathogènes naturellement présents.
C’est le cas aussi des terreaux « spécial semis », un peu plus chers, ils sont composés de tourbe, de perlite et de sable, et parfois d’engrais. Si vos besoins sont im- portants, limitez les coûts en le mélangeant à 35 % de terre de jar- din, 25 % de sable et complétez avec de la tourbe ou du compost, sous réserve de limiter les risques parasitaires (compost qui a chauffé ou vieux compost) et d’un tami- sage sur maille fine.
qUEL mATéRIEL UTILISER ?
Achetez-le ou mieux, fabriquez-le ou récupérez-le !
Les terrines. Ce ne sont, ni plus ni moins, que des boîtes ou caissettes
en polystyrène que bon nombre de jardiniers utilisent. Choisissez-les peu profondes (5-6 cm) et en maté- riau résistant pour les réutiliser.
Autre conseil : leurs dimensions doivent permettre l’utilisation de mini-pots ou de plaque alvéolée ; c’est plus pratique, surtout en ap- partement. Le commerce offre des terrines simples, à couvrir avec un film plastique ou une plaque de verre pour garder une humidité constante ; des terrines couvertes qui, avec un couvercle transparent haut, font office de mini-serre, ou encore des terrines chauffées pour gagner du temps.
Les mini-pots. Ils sont en plastique ou en tourbe compressée, ven- dus pour être mis directement en terre. L’expérience montre que le pot en tourbe se décompose trop lentement pour un bon dévelop- pement des racines. Les plaques alvéolées ont l’avantage, comme les mini-pots, de limiter les risques de contagion en cas de maladie ; il suffit d’éliminer le plant conta- miné. Les pastilles de tourbe sont adaptées aux petits espaces, surveillez-les régulièrement car elles se dessèchent.
Angela David
(1) J’entends par là les graines récupérées dans la nature. (2) Cette croûte se forme plutôt dans les sols limoneux ou limono- sableux.
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