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PATHOLOGIES
Dr Daniel Gloaguen
POUR EN FINIR AVEC
LES CICATRICES CHÉLOÏDES
Les chéloïdes correspondent à des cicatrices hypertrophiques et teintées, en forme de bourrelet ou d’excroissance de peau, liées à la prolifération de cellules du tissu conjonctif. Inesthétiques, elles constituent un handicap social. Fort heureusement, des solutions existent.
Àproprement parler, les cica- trices chéloïdes ne peuvent être considérées comme une maladie rare d’autant qu’elles sont bénignes. Et pourtant, de par le préjudice esthétique et le handi- cap social qu’elles entraînent, elles n’ont rien à envier à la plupart des maladies rares « visibles », a fortio- ri lorsqu’elles touchent le visage. Leurs conséquences psychologi- ques ne sont pas négligeables.
CICATRICES HYPERTROPHIQUES
Ces cicatrices hypertrophiques du- rables sont liées à la prolifération de certaines cellules cutanées, les myofibroblastes et les fibroblastes. Ces cellules du derme (couche in- termédiaire située entre l’épiderme en surface et l’hypoderme en pro- fondeur) contribuent à constituer le tissu conjonctif qui joue un rôle de soutien pour la peau.
DE LA CICATRISATION NORMALE...
En temps normal, après l’élimina- tion des cellules endommagées par les globules blancs, l’organisme active la prolifération des cellules du tissu conjonctif, du collagène et des vaisseaux sanguins pour « re- boucher » une plaie. Rappelons que le collagène est une glycopro- téine impliquée dans la cohésion et la résistance mécanique de la
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