Page 33 - Rebelle-Santé n° 195

SOCIÉTÉ
Parfois, je note ma question pour plus tard. À la fin de cette semaine, je risque d’avoir une longue liste... Déconnecter pendant quelques jours nous réapprend la patience. Nous avons tellement l’habitude d’obtenir une réponse quasi instan- tanée à nos questions, à nos mails que nous ne savons plus attendre. Sans Internet, nous sommes forcés de prendre le temps.
Nous avons besoin de refaire la clôture de la terrasse et je cherche des idées. Le net est une inépui- sable source d’inspiration. Je réa- lise à quel point Internet est devenu indispensable. J’adore les livres et j’ai une vaste bibliothèque. Pour moi, rien ne remplace un livre « à l’ancienne », mais si je devais me procurer un livre pour chaque in- formation ou astuce que je cherche sur le net, j’aurais besoin de plu- sieurs châteaux pour les stocker...
DIMANCHE
Ma semaine sans Internet arrive à son terme et je me sens comme « reposée ». C’est une sensation étrange. Pourtant, je sais que c’est avec soulagement que je consulte- rai mes mails demain matin. Je me
rendrai certainement compte que la plupart d’entre eux n’avaient rien d’urgent. Pendant cette expérience, j’ai pris conscience de ce besoin presque obsessionnel de consulter ma « boîte » 10 fois par jour.
Ce besoin n’a rien de rationnel, il s’agit vraiment d’une pulsion quasi instinctive. Le fait qu’une utilisa- trice modérée d’Internet comme
moi réagisse de cette manière m’interpelle. Au terme de cette se- maine, je décide donc de vérifier si j’ai reçu des messages une à deux fois par jour seulement, pas plus, et de m’octroyer de temps en temps 24 heures de totale déconnexion, le dimanche, par exemple.
Murielle Toussaint
ConCLUsion
On peut encore faire énormément de choses sans Internet, mais c’est néanmoins devenu un outil indispensable dans la vie professionnelle et quotidienne. À l’heure actuelle, nous sommes donc tous, dans une certaine mesure, dépendants d’Internet. Mais s’il est incontournable pour des actions ponctuelles comme la communication par mail, les opérations bancaires, la recherche de documentation, etc., il ne doit pas pour autant devenir une occupation à part entière. Passer des dimanches après-midi entiers à surfer sur le web nous prive de nom- breuses activités bien plus enrichissantes : temps passé en famille, promenades dans la nature, lecture, jardinage, activités artistiques... Internet est extraordinaire lorsqu’il est pour nous un outil. Il devient un problème lorsqu’il devient une activité en elle-même : surfer pour surfer. Alors, si c’est votre cas, pourquoi ne pas décider de limiter le temps quotidien que vous passez sur le web ? Si votre situation ou votre travail le permet, établissez des créneaux horaires avec et sans Internet, par exemple. En vacances, éviter de consulter ses mails tous les jours est aussi un bon moyen de se sentir vraiment en vacances. Internet doit faciliter la vie, pas la gouverner !
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