Page 109 - Rebelle-Santé n° 203
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examens
IMPLANTS DENTAIRES
quEL bILAN AvANT L’INTERvENTIoN...
Perte accidentelle d’une dent, fracture d’une racine sous une couronne, infection dentaire grave ou tout simplement sourire « inesthétique »... les raisons de recourir à un ou plusieurs implants dentaires ne manquent pas. Mais quelles démarches effectuer ?
Avec l’avancée en âge, les risques de perdre une ou plusieurs dents augmentent mécaniquement. Se pose alors la question de leur remplacement via la pose d’un implant dentaire, au­ trement dit la substitution de la racine dentaire par une racine arti­ ficielle (titane biocompatible) dans laquelle on va visser un pilier sur lequel reposera la couronne. Bon à savoir : selon les cas, plusieurs mois sont nécessaires entre le dé­ but (ablation d’une racine ou pose du premier élément) et la fin des soins (pose de la couronne).
FReIn ÉCOnOmIQUe
Ne nous voilons pas la face : le coût de la pose d’un implant est exorbitant (et mal ou pas du tout remboursé) et la plupart des pa­ tients reculent à ce stade. Pour d’autres, en revanche, la pose re­ présente une solution miracle, qui leur permet de retrouver les joies du sandwich ou des fruits secs ou, pour d’autres, le plaisir de sourire à nouveau.
VOTRe DenTIsTe D’aBORD
Votre dentiste, qui vous connaît bien, est votre premier conseiller. Il pourra juger de l’opportunité de la pose d’un implant et prépa­ rer éventuellement votre bouche à le recevoir. Il est en effet essen­ tiel que l’état de la bouche soit impeccable, notamment indemne d’infection, aiguë (abcès) ou chro­ nique (suppuration sous une cou­ ronne, par exemple), qui risque de compromettre l’ostéointégration, autrement dit un ancrage solide entre l’os et la racine artificielle. Sachez également que certains chirurgiens­dentistes, formés à
l’implantologie, posent aussi des implants. Si votre chirurgien n’en pose pas, il doit vous adresser à un confrère spécialisé, chirurgien­ dentiste ou stomatologue.
PanORamIQUe DenTaIRe...
Le panoramique dentaire (PD) est indispensable. Il permet de s’assu­ rer que la hauteur de l’os destiné à soutenir l’implant (mâchoire supé­ rieure ou inférieure) est suffisante pour assurer une bonne ostéointé­ gration, gage de réussite. À défaut, une greffe osseuse devient indis­ pensable avant la pose. C’est le cas notamment lorsque la dent est ab­ sente depuis plusieurs années, res­ ponsable alors d’une stimulation osseuse insuffisante. Enfin, le PD permet aussi de faire un tour d’ho­ rizon de l’architecture dentaire.
... eT DENTOSCAN De plus en plus de praticiens pro­ posent de faire un Dentoscan (ou
Dentascan), autrement dit un scan­ ner des deux mâchoires en trois dimensions (3D). Beaucoup plus précis que le PD, le Dentoscan permet non seulement de visuali­ ser avec précision l’emplacement idéal de l’implant en fonction des dents adjacentes ou opposées et de l’épaisseur de l’os, mais aussi de choisir le modèle de l’implant et sa taille. Enfin, il permet de contrôler la position du nerf mandibulaire.
Dr Daniel Gloaguen
CONTRE-INDICATIONS
uDiabète instable ou non traité, qui accroît les risques d’infection. uDéficit immunitaire ou traitement après greffe. uSIDA déclaré. uTroubles psychiatriques importants.
uCancer en évolution. uTraitement par chimiothérapie. uPathologie cardio-vasculaire sévère (valvulopathie, insuffisance cardiaque, infarctus récent...).
uInfection chronique (abcès, parodontite, gingivite...), qui expose à une infection osseuse lors de la pose de l’implant. uMalformation de la mâchoire. uMauvaise hygiène dentaire habituelle par absence de brossage, qui expose aux infections.
uAlcoolisme ou tabagisme chronique important. uTrouble important de la coagulation.
uMaladie osseuse.
Rebelle-Santé N° 203	61
Dr Daniel Gloaguen


































































































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