Page 57 - Rebelle-Santé n° 231
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  PATHOLOGIIES
     CAUSES
• Âge. Quand on vieillit, les deux paupières ont tendance à se fermer, du fait du relâchement naturel de la peau, de la fatigabilité accrue du muscle releveur, de son amincissement (fonte musculaire) ou de l’alourdissement de la paupière par de la graisse.
• Diabète, par atteinte du nerf innervant le releveur de la paupière, à l’instar des autres atteintes neurologiques du diabète.
• Accident, entraînant une lésion
de la paupière ou de l’arcade sourcilière, qui peut également désinsérer le muscle releveur de la paupière.
• Médicaments (D-pénicillamine, morphine...), qui altèrent le fonctionnement musculaire ou neurologique.
• Toxines et venins, comme la toxine botulique, qui provoquent une paralysie de la paupière.
• Vaccins contenant de l’aluminium, entraînant une pathologie musculaire appelée myofasciite à macrophages.
• Tumeurs de l’œil, qui peuvent s’opposer à l’ouverture de la paupière.
• Œdème de la paupière, comme lors d’une conjonctivite ou d’une piqûre de moustique, qui ont tendance
à épaissir le bord inférieur de
la paupière, d’où un aspect de
fermeture de l’œil.
• Pathologie musculaire, la
myasthénie surtout, autrement
dit une maladie auto-immune provoquant une faiblesse musculaire généralisée qui touche les paupières et les autres muscles du visage. D’autres dystrophies musculaires peuvent également provoquer un ptôsis.
• Rétraction de l’aponévrose (une membrane située dans la paupière qui l’empêche alors de s’ouvrir complètement).
• Paralysie de la paupière liée à une atteinte du nerf innervant le muscle releveur de la paupière, comme dans le syndrome de Claude Bernard-Horner ou dans les sections nerveuses (post- chirurgicales, accidents...).
• Cancer du sommet du poumon (syndrome de Pancoast-Tobias), responsable d’un syndrome de Claude Bernard-Horner.
   ... OU ACQUIS
Lorsqu’il n’est pas présent dès la naissance ou visible pendant la petite enfance, le ptôsis peut être acquis, contracté pour une raison ou pour une autre. Plusieurs patho- logies ou circonstances exposent à un ptôsis (voir encadré). Dans certains cas, il constitue l’un des symptômes d’une pathologie qui peut s’avérer grave, voire mortelle, d’où l’intérêt de consulter sans tar- der, notamment lorsque le ptôsis apparaît de façon marquée, rapide ou inattendue.
UNE PETITE INTERVENTION
Le traitement est très souvent chirurgical, comme dans le ptôsis congénital ou d’origine acciden- telle. Pratiquée sous anesthésie – locale parfois –, l’intervention vise à raccourcir le muscle rele- veur de la paupière ou à le re- plier, dans les deux cas pour en diminuer la longueur. Enfin, mieux
vaut agir précocement lorsque le ptôsis est congénital et opérer rapi- dement les enfants.
LUNETTES ANTI-PTÔSIS
En cas d’impossibilité ou de re- fus du patient de se faire traiter chirurgicalement, il existe des lunettes adaptées pourvues d’un dispositif mécanique destiné à relever la paupière défectueuse (www.tchinggiz.fr/anti-ptosis/).
HOMÉOPATHIE
Plusieurs solutions homéopa- thiques peuvent améliorer certains ptôsis :
• Muscle releveur défectueux : Conium maculatum (extrait de grande ciguë).
• Cause neurogène : Gelsemium sempervirens (jasmin jaune), Sy- philinum.
Dr Daniel Gloaguen
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