Page 9 - L'AVENTURE DE JABER

L’Aventure de Jaber
Nous sommes dans un café populaire. Quelques clients sont disséminés sur des sièges éparpillés dans les coins. La plupart d’entre eux fument le narguilé et boivent du thé. Au milieu d’eux, circule le serveur portant les plateaux de thé ou de café. Ses va-et-vient se poursuivront tout au long de la soirée.
Une ambiance décontractée et populaire règne dans le café. Y domine aussi le vacarme des conversations mêlé au glouglou des narguilés et aux airs d’un vieux poste radio.
Les chansons jouent un rôle important pour assurer l’ambiance avant que la pièce commence. Elles vont nous offrir l’occasion de réaliser l’harmonie qui prélude à l’histoire de la soirée. Il faut que les spectateurs ressentent une sorte de décontraction, voire une euphorie, exactement comme les clients du café.
Comme je l’avais signalé dans les remarques précédentes, il n’y a pas d’heure fixe pour commencer car les chansons diffusées peuvent être longues ou courtes selon l’appréciation des personnes travaillant dans la pièce. On choisira ces chansons lors de la représentation de l’œuvre en fonction des circonstances dans lesquelles elle est représentée.
CLIENT 1, il applaudit. - Abou Mohamed !
LE SERVEUR. - Oui.
CLIENT 1.- Une tasse de thé fort et une braise pour le narguilé. LE SERVEUR. - À votre service !
Une chanson se termine, une autre commence... Le vacarme se répand dans le café. Des propos et des discussions en aparté ; le glouglou des narguilés et des toux sèches. On entend parfois quelques autres dialogues qui dominent la chanson.
CLIENT 2.- Dis donc, j’ai rencontré Abou Ibrahim et il te passe le bonjour. CLIENT 3.- Que Dieu le garde et te garde ! Comment va-t-il ?
CLIENT 2.- Le pauvre... il a toujours des soucis et il ne sait pas comment mener ses affaires.
CLIENT 3.- Que Dieu lui vienne en aide et à nous aussi !... Qui d’entre nous n’a pas de soucis ?
CLIENT 2.- Par Dieu ! Ces jours-ci, personne...
CLIENT 4.- Abou Mohamed !... Deux tasses de thé.
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