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L'école - ma jeunesse
Comme je n'étudiais pas beaucoup, les résultats n'étaient pas
non plus au rendez-vous.
Nous avions un bulletin tous les mois. La 1 année s'était
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er
e
passée tant bien que mal. En 2 année, au 1 bulletin, j'avais
un échec en français. Les cotes en échec étaient suivies d'un
(*). Je rentre, je montre le bulletin à mon père, il regarde et
me demande de lui expliquer la signification de l'astérisque.
Après une explication un peu légère, il me dit : "Cela ne doit
plus arriver."
Pour bien comprendre la situation, mon père ne m'a
jamais fessé ou giflé. J'en avais pourtant une peur bleue.
Pendant ma petite adolescence, je n'étais pas un enfant
tranquille, j'étais turbulent, mais quoi que je fasse, il lui
suffisait de me jeter un regard pour que j'arrête
immédiatement. J'étais comme un chien d'arrêt : figé. Si je
sautais et qu'il me regardait, j'avais l'impression que je
m'arrêtais en vol. J'ai toujours pensé qu'avec ses mains de
mineur de fond, s'il me donnait une gifle, ma tête allait se
décoller. Jamais une réprimande, jamais un cri, tout au plus,
il lui suffisait de lancer mon prénom sur un ton sec. A
l'inverse, certains de mes copains recevaient de vraies
raclées avec ceinture et coups de pied au cul. J'ai assisté à
des courses-poursuites épiques dans les allées de jardin.
Au bulletin du 2 mois, encore un échec. Plus en français,
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mais dans une autre branche. Mon père faisait les 3 pauses.
Il changeait chaque semaine : 6h00 - 14h00, 14h00 - 22h00
et 22h00 - 6h00. Il avait travaillé de 22h00 à 6h00 du matin.
D'habitude, lorsqu'il rentrait, il allait directement au lit. Je
me lève vers 7h00, je le vois dans la cuisine. Je me dis que
cela n'est pas bon signe. Je me prépare, je prends mon petit-
déjeuner et lorsque je commence à m'habiller, il me
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