Page 137 - Une vie, ma vie, mon parcours

Professeur d'université à l'ULB

maîtres en informatique. La faculté avait décidé de ne plus
recruter un professeur du milieu académique, mais plutôt un
professionnel du secteur pour apporter aux étudiants une
vision plus concrète avant qu'ils ne se lancent dans la vie
active.
A la connaissance des critères, la jeune consultante avait
pensé à moi et avait soumis mon profil à son compagnon qui
me connaissait par ouï-dire : le projet d'informatisation du
cyclotron ayant duré plus d'un an, il avait sans doute été
informé de toutes les péripéties vécues par sa jeune
compagne. Sans pouvoir l'avouer officiellement, elle était
souvent d'accord avec mes positions prises à l'encontre de la
société qui l'employait, ce qui avait considérablement
resserré nos liens professionnels. Son compagnon savait
aussi que je dirigeais la société CASE line qui faisait partie
d'un groupe international proche du groupe IBM.
L'université m'a contacté, j'ai envoyé un dossier et après
plusieurs entrevues, ils ont confirmé ma candidature,
convaincus que j'avais le bon profil pour assumer cette

fonction. J'ai donné le cours de "Génie logiciel" pendant
presque 10 ans. De janvier à juin, le jeudi de 16 à 18 heures.
Les étudiants avaient aussi 60 heures de travaux pratiques
dirigés par deux assistants.

En 10 ans, à deux reprises, j'ai donné une mauvaise
information. Autrement dit, j'ai, par deux fois, proféré une
bêtise. Il est intéressant de noter que, malgré ce semblant
d'attitudes désinvoltes que peuvent encore avoir les
étudiants de dernière année, c'est le temps de réaction,
moins de 15 secondes. C'était impressionnant, cela
démontrait que l'écoute et la bonne compréhension étaient
parfaites.

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