Page 76 - Une vie, ma vie, mon parcours
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Ma carrière professionnelle - l'IRE
ce qui diminuait la valeur de 'x', donc du courant électrique.
La difficulté résidait dans le fait que les variations de courant
n'étaient pas linéaires par rapport à la vitesse du vent que
l'on voulait mesurer. Après la calibration, on obtenait
l'équivalence entre le courant mesuré et la vitesse du vent.
Cet appareil était beaucoup plus sensible que les appareils
existants, tous basés sur un principe mécanique (hélice
tournante).
Après 6 semaines de travail, vers le 15 novembre 1975,
l'IRE m'envoya 10 jours au Salon des Inventions de Genève
où nous avons obtenu un prix. L'appareil fut remarqué par
une société allemande spécialisée dans les anémomètres.
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Des projets de collaboration furent entrepris. Comme
technicien, je me suis déplacé plusieurs fois dans la région
de Munich pour développer avec les équipes techniques de
la société un modèle semi-industriel. Les performances
étaient bonnes, les caractéristiques mécaniques étaient
excellentes et la logette qui devait contenir la fine lamelle
d'Américium-241 était facilement accessible et très bien
protégée. Après plusieurs mois de tractations, les accords
commerciaux n'ont malheureusement pas pu aboutir.
Anecdote : jeune ingénieur
Comme jeune ingénieur, j'avais mon bureau et, en face,
mon laboratoire.
Un jour, je rentre du travail, ma mère me regarde avec des
yeux éclatants et me dit : "Ce matin, j'ai téléphoné à ton
bureau. Tu n'étais pas là, mais une dame m'a répondu :
"Monsieur l'Ingénieur n'est pas dans son bureau".
Ma mère a ajouté : "Que c'est bon d'entendre cela".
67 La société ROTAMETRE localisée à Munich.
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