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                                Les filles de deux dames




               Depuis Nicée, dans le cœur les filles de Garcin étaient
               devenues les filles d’Eloïse et d’Elvire.

               Alezaris qui dormait souvent dans la tente de la Comtesse de

               Toulouse appelait parfois Elvire ma mère de cœur.

               Marie toujours au côté de Eloïse, priait avec elle, même
               Constance pourtant adulte appelait maman Eloïse avec un

               grand respect.

                      -Carole !


                      -Quoi Eloise

                      -Tes filles sont des nôtres, même ton petit Bertrand

               m’appelle tante avec ce regard qui me fend l’âme


               Un matin alors que la brume recouvre la colline. Constance,

               curieuse et hardi, entre dans la grande tente des moines-

               médecins de l’ordre de Saint Lazare qui porte une croix verte

               sur l’épaule qui priaient un peu plus loin.
                Sur une table, soigneusement rangé parmi les fioles de verres

               et des herbiers, un manuscrit ancien a la couverture de cuir,

               curieuse elle l’ouvrit le titre était écrit en grec.

               Mais un mot lui sauta aux yeux : Signum-Crucis, le signe de la

               croix, elle feuilleta lentement et lu ceci :


               “Dans les temps de fer et de feu, un enfant marqué par la

               croix née loin de de la terre sainte, traversa la mer et bataille.                               RENA - Les Compagnons Forgerons

                            Elle ne soignera pas les armes et par le sang.

                   Là ou tombe le prince, elle relèvera le pauvre et devant le
                saint -sépulcre, elle choisira son époux l’homme ou le christ.”





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