Page 99 - RENA3
P. 99
Pendant ce temps-là dans le campement des dames, un calme
étrange règne, la chaleur s’est alourdie presque irréel.
Marie assise sous une lanterne a huile, interroge le père
Roland.
-Mon père, si une croix gravée dans la chair de ces
païens, est-ce un signe du ciel, ou une ruse.
Le vieux prêtre soupira.
-Parfois Marie, le seigneur grave ses mystères dans le
cœur que nous ne comprenons pas toujours.
Faut prier pour discerner la vérité.
Marie regarde ses mains rougies par les soins.
Elle hésite encore entre le désir d’une voile blanche et celui de
vivre auprès des siens.
Le matin suivant une jeune servante turque qui aidait au soin a
disparu, il ne reste d’elle qu’un linge blanc marqué d’une croix
sanglante cousu a la main. Les dames se regardent, troublé.
Eloïse murmure, d’une voie à peine audible ;
-elle n’est pas baptisée, pourtant elle prie avec nous.
Constance serra fort la main de sa maman, les mystères
s’accumulent.
A quelques pas de la Alazaris et Marie regardent Etienne qui
s’entraine à l’épée avec Raymond.
Alazaris sourie, mais reste de marbre.
-Tu l’aimes, demanda Marie,
-Oui je crois c’est lui que je veux près de moi, si je dois RENA - Les Compagnons Forgerons
traverser l’enfer.
Marie se retourne,
- alors aime le.
- 95 -

