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Une femme en sortie, pour les accueillir, droite, sévère, en
coiffe blanche,
- Angèle de Chartres, vous venez du midi, de Toulouse.
-Elvire de Toulouse, voici Eloïse épouse du seigneur de
Nogarède et Carole, femme de notre forgeron et ses filles, les
dames s’assirent sur un dais de lin
Rapidement la conversation débuta sur les soins des malades,
éducation des enfants, organisation des charrois hôpitaux,
gestion des vivres.
Constance attentive tenait une tablette de cire, Marie et
Alezaris silencieuse regardaient les dames du nord, leurs
rigueurs, leurs disciplines, puis elles se dirigeaient vers le
camp des Normands de Sicile, elles furent accueillies par une
étonnante dame, Sybille de Salerne, sœur de Bohémond,
Brune, vive, les yeux perçants. Elle parle d’herbes
médicinales, des soins appris des Grecs et des arabes.
Carole fut impressionnée.
-Vous savez tout cela ?
- J’ai appris auprès des moines- médecins de Pouille,
auprès, aussi des femmes Sarazins. Elles savent soigner les
plaies mieux que nos chirurgiens.
Les regards se croisèrent, une alliance venait de naitre, mes
dames parlez-nous de vos charrois hôpitaux.
-Elvire de Toulouse, Carole vous en parlera mieux que
moi.
Ce soir la Eloïse, Elvire, Carole reviennent dans leur propre
campement. RENA - Les Compagnons Forgerons
Eloise déclare :
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