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Le grand camp chrétien
Face à Nicée, une mer de tentes, hérissés d’étendards, de feux
de bivouac, de forges portatives et de cuisines roulantes.
L’armée du Comte de Toulouse précédé par ses enseignes
frappé de la croix vermeille, avance au pas lent des pèlerins
fatigués, des charrois de soins et de nobles dames.
Carole monté sur une mule avance au milieu des dames
Eloïse, Elvire. Tandis que les charrois-hôpitaux suivent à
bonne distance conduit par Garcin et son fils Raymond
escortés par Etienne, Amiel, et plusieurs sapeurs.
Les filles et les fillettes observaient le spectacle sans pareil.
Regardez la -bas !
Le bivouac des bretons, hommes massifs, enchainé a leurs
serments, gardent leurs femmes et enfants derrière des
palissades en bois.
Un peu plus loin, les flamands, leur enseignes noires et jaune
flottant sous le vent, dressaient de hautes tentes d’écorées
d’icone byzantine, on les entendait parler la langue de bruges
et de liège.
Puis nous passons devant le bivouac des gens du nord, des
chevaliers Normandie, de Blois, de chartres et du Maine. Ont
sentaient chez eux l’autorité, d’une autre croisade plus
militaire que religieuse.
25
Des chevaux piaffaient , armures reluisantes, ou l’ordre RENA - Les Compagnons Forgerons
régnait, enfin nous passons devant le grand bivouac gardé par
25 Piaffer : frapper du pied, piétiner (piaffer d’impatience)
Se dit d’un cheval sans avancer frappe la terre des pieds de devant.
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