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Le grand départ
La cloche de l’église sonna trois fois ce matin-là, c’était un
appel rare, grave, pas pour une messe, c’était pour un départ.
Depuis la veille les charrois sont chargés
Le cortège se forma à l’aube a trois lieux de Nogarède. Les
charrois haute et larges, débordaient de ballots de laine et de
coffres. Les armes affûtées. Le cœur des pèlerins bât vite,
mêlé de peur et d’exaltation. Sur le chemin de saint Félix une
foule silencieuse c’est rassemblé au centre Autour des
serviteurs, des hommes d’armes. C’est là que Carole vit pour
la première fois Eloïse de Nogarède. Grande, drapée dans une
cape doublée de fourrure, des cheveux brun coiffés sous une
coiffe, un regard qui vous dévisage avec gentillesse.
- Vous êtes Carole la femme de Garcin.
- oui. Je suis Carole fille de d’Arnaud Cassagne, femme
de Garcin
- Parfait, c’est vous qui veillerez sur l’ordre, la tenue et la
discrétion des jeunes filles, la route sera longue.il n’y aura pas
de place pour le désordre.
-Dame Eloïse, nous sommes prêtes. Les miennes savent
tenir leurs langues et leurs places.
A la surprise de Carole, un petit sourire presque invisible
perçait sur son visage.
-Alors, nous macherons bien ensemble.
Constance, marie et alizaris, coiffés de frais, regardaient les RENA - Les Compagnons Forgerons
suivantes de dame Eloïse avec les yeux ronds. Jamais elles
n’avaient vu tant de velours, tant de gants
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