Page 224 - RENA3
P. 224
Lorsque Nogarède eut terminé son discours, les cloches
sonnent, la foule crie à pleins poumons.
Alors, la Comtesse Elvire et Dame Eloïse descendent de
l’estrade, tenant leurs fils dans leurs bras.
Aussitôt un vaste mouvement parcouru la foule.
Hommes et femmes, vieillards, enfants se pressèrent vers elles
les mains tendues.
Les sergents de Nogarède et de Toulouse s’interposent, lève
leurs bâtons pour contenir la marée humaine, laissez passer les
Dames crient t’ils.
Mais le peuple ému, ne veux pas reculer, des femmes
s’agenouillent, des hommes lèvent leurs enfants aux dessus de
leurs têtes, espérant qu’Elvire ou Eloïse les toucheraient d’une
caresse.
Une femme pauvre tenant un nourrisson maigre se jette
presque au pieds de Elvire,
- Dame bénis mon enfant, qu’il vivre comme le vôtre.
Elvire émue touche le front du bébé
-comme le christ a béni Jérusalem, je bénis ton fils.
Eloïse de son côté, une vieille dame embrasse la main de son
petit Guillaume, les larmes coulent sur son visage, mais elle ne
recule pas
RENA - Les Compagnons Forgerons
- 220 -

