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Lorsque Nogarède eut terminé son discours, les cloches

               sonnent, la foule crie à pleins poumons.
               Alors, la Comtesse Elvire et Dame Eloïse descendent de

               l’estrade, tenant leurs fils dans leurs bras.

               Aussitôt un vaste mouvement parcouru la foule.

               Hommes et femmes, vieillards, enfants se pressèrent vers elles

               les mains tendues.
               Les sergents de Nogarède et de Toulouse s’interposent, lève

               leurs bâtons pour contenir la marée humaine, laissez passer les

               Dames crient t’ils.

               Mais le peuple ému, ne veux pas reculer, des femmes

               s’agenouillent, des hommes lèvent leurs enfants aux dessus de
               leurs têtes, espérant qu’Elvire ou Eloïse les toucheraient d’une

               caresse.

               Une femme pauvre tenant un nourrisson maigre se jette

               presque au pieds de Elvire,

                      - Dame bénis mon enfant, qu’il vivre comme le vôtre.
               Elvire émue touche le front du bébé

                      -comme le christ a béni Jérusalem, je bénis ton fils.

               Eloïse de son côté, une vieille dame embrasse la main de son

               petit Guillaume, les larmes coulent sur son visage, mais elle ne

               recule pas


                                                                                                                RENA - Les Compagnons Forgerons























                                                                                                         - 220 -
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