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La foule se pressent autour d’elle, comme ils l’ont fait
autour de Elvire et Eloïse.
Une vieille dame, touchent ses mains cailleuses.
- dite, vous n’êtes pas noble, mais vous êtes des nôtres.
Vous êtes la mère, comme la bonne mère, vous êtes la
mère de toutes les mères.
Carole émue serre Jeanne contre elle.
- je ne suis qu’une femme de forge, mais dieu a fait de
moi une mère comblée, aujourd’hui je suis votre sœur.
La foule de nouveau, acclame la Comtesse, la Dame de
Nogarède, mais aussi Carole :
Vive la Comtesse ! vive la dame de Nogarède ! vive
Carole la mère du peuple !
Les sergents surpris n’essayent même plus, de contenir la
marée humaine et pendant quelques instant la grande place ne
vit plus de différences entre la Comtesse, Dames et simple
forgeronne.
Le peuple, les bénies, de la même voix.
Un peu en retrait Garcin Ferrand observe la scène, ses mains
cailleuses serrent toujours son vieux marteau, qu’il n’a jamais
quitté, même en orient.
Il voit les femmes de Masallia se presser autour de Carole,
toucher sa robe simple, bénir ses enfants.
Ses yeux se mouillèrent, il marmonne pour lui -même, voilà la
vraie noblesse, ce n’est pas le sang, ni les armes, ni l’or, c’est
le cœur d’une mère qui a porté ses enfants dans l’épreuve et RENA - Les Compagnons Forgerons
qui les ramène vivants.
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