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Guillaume, tu as montré que le sang des Nogarède n’est
pas fait pour reculer, je suis fière de vous ».
Angélique ému, embrasse son fils et son neveu comme deux
frères.
Cette nuit-là lors de la veillée, toute la salle acclame les deux
jeunes gens.
Le sénéchal Aimaté
-Ces deux la feront des bons chevaliers après tout.
La veille, Louis de Montgey qui vient d’avoir dix-neuf ans à
passer l’Adoubement de louis
Nous sommes le 24 juin 1129, le soleil éclaire d’une lumière
éclatante les collines de la montagne noire.
Dans la cour de la forteresse de Montgey les bannières
claquant doucement au vent et l’air résonne déjà des
préparatifs.
La veille, Louis de Montgey a passé la nuit entière dans la
chapelle à genoux devant l’autel son épée posé devant lui.
Il a veillée en silence, priant dieu de lui force et droiture.
Cette veillée d’armes a marqué la séparation entre
l’adolescence et la vie d’homme.
Au matin lavé d’eau claire, vêtu d’une tunique blanche, il sort
dans la cour. Sa mère Angélique lui tend un surcot neuf tissé
de ses mains. Son père Arnaud de Montgey l’attend au centre
de la lice, l’épée levée. Les maisons alliées se sont
rassemblées pour assister à ce moment solennel, Pierre- RENA - Les Compagnons Forgerons
Raymond de Nogarède, son épaule Eloïse, leurs fils Guillaume
les yeux brillants d’admiration, plusieurs des Ferrand, fidèles
compagnons des Nogarède.
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