Page 82 - Afrique Foncier juillet 2020
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Togo

            Des pratiques coutumières  réfractaires à l’accès de
            la femme à la terre !


















































              Photo de famille des femmes agricultrices avec le comité au champs à Sanda Kagbanda


                a terre, en tant que facteur de production, fut   successoraux à la mort de leur père.
                et demeure une source importante de revenus   « En pays Kabyè, la femme n’a pas le droit d’accéder
            Lpour  les  populations  rurales,  notamment     à la terre conformément à la coutume. Que ce soit
            les  femmes.  Au  Togo,  les  pratiques  coutumières   à Bowou, Lassa, Landa, Tchitchaou, Yadè que nous
            d’accès au  foncier reposent souvent  sur la     avons sillonné au cours de nos différentes tournées
            discrimination basée sur le sexe. Dans nombre de   de sensibilisation, les hommes pensent que nous
            localités, le droit moderne est perpétuellement en   voulons  changer  le  monde  en  transgressant  la
            conflit avec le droit coutumier qui dénie les droits   coutume. Ils restent campés sur la tradition selon
            successoraux à la gent féminine, même si on note   laquelle  les  garçons  ne  doivent pas  partager la
            un changement de mentalité avec le projet EWoH2   terre  avec  les  filles  alors  que  la  même  tradition
            « Un seul monde sans faim» mis en œuvre depuis   préconise que si votre sœur a des problèmes dans
            2016 par la Konrad-Adenauer-Stiftung.            son foyer conjugal », a témoigné le Chef Batcharo
                                                             Sama du canton de Kpingindè dans la Kozah, au
            Des localités hostiles                           nord-Est du Togo.
            Dans plusieurs cantons tant au sud qu’au nord du   Même son de cloche du côté de Bassar au nord-
            Togo, les pratiques coutumières sont presque les   ouest du Togo où le Chef Yoma Kouloun du canton
            mêmes.  Les  filles  étaient  exclues  du  partage  des   de Sanda-Kagbanda a essuyé les critiques les plus
            terres,  seuls  les  garçons  bénéficiaient  des  droits    acerbes de certains Chefs coutumiers hostiles aux



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