Page 60 - AUDIT QUINQUENNAL OEC
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Cette déclinaison permet de mettre en relief les axes sur lesquels il est indispensable d’opérer des actions.
En effet, les ratios démontrent que certains postes sont très excédentaires, tout à fait en dehors des normes de
la profession, et ne permettent pas à l’Entité de porter profit du volume d’affaires qu’elle ne fait finalement que
brasser sans en conserver le bénéfice.
En l’espèce, s’il est ici démontré que le niveau de Valeur Ajouté est tout à fait satisfaisant comme nous l’avons
détaillé plus en avant, le ratio de la SARL OEC oscillant entre 56 et 39% au dernier exercice pour une norme
établie à 40%, dès lors que nous abordons le ratio du taux de marge (EBE/VA), les indicateurs tombent très en-
dessous des objectifs normés.
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C’est ainsi que nous pouvons mettre en exergue, qu’en dehors de l’année 2016 jugée non pertinente (car
correspondant à une année de démarrage et sur un exercice long de 18 mois et dont la rentabilité est quasiment
nulle), que seule l’année 2019 ressort bénéficiaire en raison d’une normalisation des ratios repris dans notre
étude préalable !
- Valeur ajoutée représentant 49% du CA (et pourtant en diminution de 4 points par rapport à N-1) - pour
une norme à 40%.
- Masse salariale représentant 45% du CA contre 59% en 2017 ou encore 79% en 2020 ! – pour une norme
entre 35 et 45%.
- Excédent Brut D’Exploitation ne représentant cependant que 8% du CA
C’est ainsi que nous pouvons expliquer comment cette Entité se retrouve en IBE (Insuffisance Brute
d’Exploitation) sur 2017 et 2020 après des ratios dégradés et siphonnant la création de richesse très en amont
et ne laissant plus aucune marge de manœuvre à l’Entité pour permettre de piloter.
c. Un manque de rigueur décelé
Dès le premier exercice, il aurait été opportun que la gérance s’interroge sur l’incapacité de la structure à dégager
des bénéfices. Certes il s’agissait de l’exercice comptable d’une création, mais celui-ci comptant 18 mois, il offrait
déjà la marge nécessaire permettant d’excuser le « flottement » du démarrage.
Le bilan 2017 tout au moins devant être celui de la prise de conscience du collège d’associé, caractérisant le
glissement définitif en fonds propres négatifs d’une structure naissante et figeant dans le marbre les « faux plis »
d’une gestion organisationnelle pouvant être au bas mot qualifié d’aléatoire.
Les rapports de gestion font pourtant état d’une prise de conscience de la situation comptable et financière
dégradée de l’Entreprise et figent des pistes d’actions et mesurettes à mettre en œuvre. L’ensemble de toute
évidence n’est pas suivi d’effet puisque la situation bilancielle s’enlise et se dégrade au fil des années.
Des mots sont posés mais la prise de conscience n’a pas lieu.
Dès 2017, les associés auraient dû se prononcer quant à l’avenir de la SARL. En effet, il convient ici de rappeler
une règle comptable très importante :
Dans le cadre de l’établissement de bilans comptables, lorsque le montant de capitaux propres devient
inférieur à la moitié du capital social, la gérance est tenue, dans les 4 mois qui suivent l’approbation des
comptes ayant fait apparaître ces pertes, de prononcer la dissolution de la Société.
Sauf choix de poursuite de l’activité avec un délai réglementaire de 2 ans pour reconstituer le montant
nécessaire des fonds propres permettant le retour à l’équilibre.
Dans les deux cas, cette décision doit faire l'objet d'une publication dans le journal d'annonces légales et
être inscrite au Kbis.
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