Page 3 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE BIS
P. 3
L’HISTOIRE DE ROUBAIX
Situé à l'écart des grandes voies de communication terrestres et fluviales,
le petit bourg de Roubaix était, au XIème siècle, le siège d'une importante
seigneurie.
Composée d'exploitations rurales, la bourgade ne semble pas devoir
devenir une place d'importance mondiale. Pourtant, la Flandre et l'Artois
avaient de l'eau et de l'herbe ; bien vite, elles eurent des moutons. L'élevage
donna naissance à l'artisanat; la laine est travaillée sur place, dans les
campagnes.
En 1414, Roubaix couvre près de 200 hectares et reçoit le titre de ville
grâce à Jean III de Roubaix (Jean Sans Peur), qui obtient le droit de créer un
échevinage. Ce dernier, conseiller des ducs de Bourgogne épousa par
procuration Isabelle de Portugal. Lors du mariage ducal à Bruges, il fut le
troisième nommé chevalier de la Toison d'or.
En 1463, est érigée, la chapelle du Saint-Sépulcre.
En 1469, son fils, Pierre de Roubaix, continuant l’œuvre de son père,
obtient de Charles le Téméraire, le privilège de fabrique, le droit de « licitement
draper et de faire drap de toute laine ».
Ce droit confirmé par un règlement en 1564 fut le point de départ de
l'essor économique de la ville.
Le berceau industriel de la cité de la laine était installé et l'avenir préparé.
Malgré la peste de 1638, l'incendie de 1684, la famine, les guerres et les
occupations successives, Roubaix se hisse aux premiers plans de l'industrie du
textile.
En 1839, Roubaix est appelée le « Manchester français », rivalisant et
même dépassant la puissance textile anglaise.
Les ateliers textiles se développent beaucoup aux XVIIème et XVIIIème
2