Page 61 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE BIS
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L’APERO IMPROVISÉ








              Il faut bien se l'avouer, entre la clientèle du bistrot et ses trois

              enfants,  mon père travaillant la nuit, et les tournois de bourles du

              week-end, maman n'avait que très peu de loisirs. Il était donc tout à
              fait légitime, qu'elle se consacra parfois une soirée au cinéma en

              compagnie de ses amis, ce que mon père concevait tout à fait, même

              si les ragots de quartier s’en réjouissaient dans tout le voisinage.



                      Un soir, elle s'apprêtait à sortir pour se rendre au cinéma, et

              nous laisser seuls en toute confiance, mon frère et moi l'avions
              embrassée avant son départ, pour aller sagement nous coucher.

                      Un certain temps s'était écoulé avant que mon frère ne fasse

              irruption dans ma chambre pour m'appeler, pendant que ma petite

              soeur dormait à poings fermés.

                      Profitant de l'absence de ma mère, il me demanda de le suivre

              afin de s'adonner à un petit jeu.
                      Naïve et curieuse, je le suivis sans hésitation jusqu'au rez-de-

              chaussée pressée de savoir ce qu'il avait envisagé.

                      Il arriva derrière le comptoir, et se tourna vers l'étagère devant

              le miroir où trônait toute une rangée de bouteilles,

                      Il y en avait bien une quinzaine, en passant par les sirops de
              menthe et grenadine, mais on y trouvait également des apéritifs tels

              que Martini, Ricard, Picon, ou encore Rhum, Cognac, Suze, Cointreau

              et j’en passe …






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