Page 85 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE BIS
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Arriva le jour, où je levais discrètement le nez pour esquisser

              un sourire à ma voisine en tentant pour la première fois de lui

              adresser la parole, l’affreux misogyne « de la gestapo » arriva vers
              moi, comme la foudre et se défoula à grands coups de pied administré

              dans mon bureau. Je restais imperturbable quelques secondes devant

              les agissements imprévisibles de cet homme désagréable qui avait le

              besoin de déverser sa colère misogyne sur l’une d’entre nous toutes.

              Furieuse, je finis par me lever et quitter les lieux en prenant soin de
              claquer violemment et volontairement la porte derrière moi !



                      Inutile de préciser que je ne remis plus jamais les pieds à la

              Lainière de Roubaix, après avoir héroïquement résisté moins d'un

              mois, dans ce pool dactylographique, alors que j’avais une telle soif
              d’indépendance. Je n’étais pas faite pour cette discipline et je venais

              de perdre mon premier job pour ma plus grande joie....










              À son apogée (années 1960), le fil produit par l’entreprise en une journée aurait suffi
              à faire quarante fois le tour de la Terre. L’entreprise fut visitée par Élisabeth II et
              Nikita Khrouchtchev.
              La Lainière crée en 1975 la revue Mon Tricot, mensuelle, vendue jusque dans dix
              pays.
              Le groupe d'Eddy Mitchell, Les Chaussettes Noires, initialement baptisé Five Rocks, a
              vu son nom modifié parce qu'Eddie Barclay (leur producteur) avait conclu un accord
              commercial avec la Lainière de Roubaix.
              Source M. Thierry Prouvost –
              Vision et génie international des familles du Nord et de Roubaix en
              particulier.
              Anecdote personnelle - Je n’imaginais pas encore à l’époque que quelques décennies
              plus tard j’allais faire à Paris, par le plus heureux des hasards, la connaissance d’un
              héritier de cet empire du Nord, fameux généalogiste de cette célèbre grande famille,

              et qui figurerait parmi mes amis. »


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