Page 81 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE BIS
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LA VIRTUOSE DU CLAVIER
Malgré l'abandon définitif de mes études secondaires, que je ne
considérais pas comme une échec scolaire, je n'allais finalement pas
rester inactive très longtemps malgré le différent m'opposant à mes
parents.
En effet ils étaient peut-être très terre à terre, mais se
souciaient malgré tout de mon avenir. C'est ainsi qu'ils décidèrent de
m'inscrire aux Cours Piger, afin d'y apprendre la sténographie, la
dactylographie et la comptabilité que j'avais en horreur.
C'était une époque où toutes les filles rêvaient de ce job de
sténographe-dactylographe, sans grand intérêt pour moi. Je suivis
donc avec assiduité ces cours onéreux, qui étaient probablement un
sacrifice financier pour mes parents, et je découvrais malgré tout,
avec beaucoup de curiosité, la sténographie que finalement j'utilisais
un peu au tout début de mon parcours professionnel, mais qui m'a
été d'une grande utilité, bien plus tard, pour comprendre le principe
syllabique plus ou moins similaire de la langue arabe que j’étudiais
quelques décennies plus tard. Quant à la dactylographie, mes doigts
ont fait leurs premiers entrainement sur une vieille machine
mécanique « Underwood», et je tapais si rapidement que toutes les
tiges métalliques des touches s'entremêlaient, jusqu'au jour où on
décida de me faire passer à la vitesse supérieure qui se résumait par
une nouvelle machine électrique IBM , où les lettres, chiffres et autres
signes de ponctuation figuraient sur une petite sphère qui se
déplaçait en tournant sur elle-même. Magique !!!
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