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B A G N O L E A R T | M O T O
Dès lors l’histoire du premier constructeur
américain de motocycles se construit. Un parcours
en yo-yo dont le glas sonne en 1977. En 1998, c’est
la résurrection avant que la marque ne se prenne
les pieds dans le tapis en 2003 pour ne s’en relever
qu’en 2008 jusqu’au rachat salvateur de Polaris en
2011.
Notre attelage Indian Power-Plus fut déposé sur ses
roues en 1919 du coté de Springfield en Caroline du
Nord. Le modèle 1000 est bien connu pour avoir
servi de base à la version militaire dont plus de
50 000 ont servis sous la bannière étoilée. Dans sa
version civile et attelé à un sidecar tout aussi
anguleux que profilé, l’attelage impose son style.
Sa robe rouge chaussée de blanc lui confère une
élégance anglo-saxonne affirmée.
Avec un 19 sur 20, l’Indian 1000 Power Plus prenait
note de la fin du premier millénaire. Sans être
particulièrement en avance sur son temps, le
moteur est solidement taillé en V. Résolument bi, il
est équipé d’une pompe mécanique pour la
lubrification et il va sans dire que le démarrage au
kick requiert un sacré coup de pédale. Ca tâtonnait
fort à l’époque !
De l’envie naissaient des idées. C’est ainsi que sur
notre 1000 Power-Plus, les soupapes se sont
latéralisées et que la boite de vitesse s’enquille 3
rapports au nez et à la barbe d’un embrayage qui
n’en n’a rien à cirer.
On aura beau dire, mais dans cette aire industrielle
naissante où le bon acier de l’oncle Tom se dope au
carbone, la robustesse serre les fesses et les
pignons commencent à avoir la dent dure. C’est
que même en se mesurant au dixième, il en fallait
dans la boite à outils pour se jouer des empilages de
côtes. Plus d’un y ont laissé leurs sacoches avant de
trouver l’ouverture du champ des possibles.
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