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B A G N O L E A R T | M O T O
Suffit de s’installer à son guidon longue
distance pour prendre conscience que
même avec un permis B débridé, mieux vaut
ne pas être sujet à la dyspraxie. A lui seul, le
côté droit du réservoir arbore 3 manettes
dont le maniement synchronisé relève de la
prouesse. Lestemps de comprendre la
cinématique que tu as les neurones qui sont
plus synchros.
Les impératifs techniques font montre d’un
tel ascendant sur toute logique pratique que
la notion même d’ergonomie ne devait à
l’époque se rapporter au seul confort
pullman, qui soit dit en passant, n’est pas la
caractéristique première du sidecar. Monté
à l’anglaise, ce dernier offre à son passager
le fin défunt en terme de positionnement
sur nos routes aux circulations post
napoléoniennes. La notion de place du mort
prend alors tout son sens.
Dans le même registre, passons maintenant
aux grands brûlés, que sont les gaz. Là nous
avons à faire avec une innovation majeure, que
notre vieux continent mettra encore plus de 15
ans pour l’adopter et la généraliser sur
l’ensemble de ses productions. Il s’agit de la
poignée de commande tournante pour les gaz.
Et oui, outre Atlantique dès 1916, la manette
avait d’ores et déjà pour seul avenir, celui de la
motoculture.
A l’époque, les américaines avaient une, voire
plusieurs longueurs d’avance par rapport à nos
productions sur le vieux continent. La
suspension arrière oscillante apportait un
confort et un équilibre inégalé pour l’époque.
Avec un réservoir de 9.5 l, l’Indian bénéfice
d’une appellation longue distance qu’il nous
faut remettre dans son contexte avec le cheval
comme étalon.
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