Page 4 - Dossier_Production_Série_Givry
P. 4
Givry n’est pas une ville comme les autres et ses habitants, les Givryens, ne le
sont pas non plus. C’est ce qu’a compris Titi, narratrice de notre histoire, dès le moment
où elle a ouvert les yeux pour la première fois dans ce qui est devenu sa cité de cœur
depuis toutes ces années. Aujourd’hui âgée de 25 ans et depuis toujours empreinte de
l’envie de devenir réalisatrice, elle a très vite compris que le mieux pour elle était de
raconter sa propre histoire, et celle de ceux qu’elle connaît sur le bout des doigts : sa
ville et surtout sa bande de potes atypiques avec laquelle elle vit toutes ses aventures.
Elle a donc voulu vous écrire une série sur deux saisons comprenant chacune douze
épisodes. Juste ce qu’il faut pour vous rendre compte que vous les aimez beaucoup puis
que finalement, ils finissent par vous manquer bien trop vite. Nous vous laissons donc
avec Titi, car elle sera votre guide tout au long de ce récit. Bon courage !
“Hauptschulé” et bienvenue dans la série Givry ! Je m’appelle Titi et déjà merci
à vous de me lire. J’espère que ce que je vais vous dire vous intéressera, car ce n’est
ni la première ni la dernière fois que vous allez entendre ma voix dans cette série.
J’voulais d’abord vous dire que Givry c’est ma meilleure pote. J’la trouve à la fois
classe, intelligente et touchante tout en étant moche, vulgaire et provocatrice, à l’image
de ses petits Givryens dont je fais partie. C’est une ville de révolutionnaires au passé
communiste. Disons que par ici, les gosses ne jouent pas à la maîtresse, mais plutôt
à la manif… Une ville aussi rock’n roll, particulièrement quand nos vieux décident de
faire des drifts avec leurs fauteuils roulants façon course clandestine à l’américaine, en
fumant des gros pétards. Vous voyez le topo, ça part vite en cacahuète.
J’y habite dans un petit appart’ mansardé bien stylé situé sous les toits d’un
immeuble. Vous devriez le voir, il a tout pour plaire : une porte d’entrée qui ne ferme
pas, une étagère à cadeaux nuls, un tas de machines à casser et ma bonne vieille
amie : ma télé cathodique, la seule que je ne casserai JAMAIS sans quoi je ne pourrais
plus regarder Die Hard ou Retour Vers le Futur. Alors c’est pas parce que j’ai une télé
cathodique qu’on est dans les années 90. Nous sommes plutôt de cette génération
Y (25-35) qui n’a pas su sortir de ce truc comme quoi “les années 90 c’était mieux”,
“pauvre génération née dans les années 2000”, mais ce n’est pas pour autant qu’on ne
s’adresse pas vous, visiteurs du futur millénium ! Grâce à nous, vous pourrez découvrir
ce qu’est un ghetto-blaster et vous n’aurez pas complètement raté votre vie ! Nos
personnages ont un quart de siècle et ça se passe donc dans les années 2010. La série
entière est un flash-back, mais ça, vous ne le découvrirez qu’au tout dernier épisode de
la saison 2, sans vouloir vous spoiler...
Maintenant que vous avez le lieu et l’époque, il faut que je vous parle du plus
important, ma bande de potes. Ah non... Attendez, ça c’est dans la fiche personnages,
un peu plus loin dans le dossier. Et ouais, faut tout lire, les mecs ! Cependant, je peux
déjà vous garantir une véritable galerie de portraits. Disons qu’à la base, j’habite avec
Guergue mon coloc hongrois, mais ce quotidien se passe en réalité à beaucoup plus.
Entre mon mec Romain, pas foutu d’avoir son propre logement et le reste de la bande
- 2 -