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PRÉFACE DES AUTEURS

Jerusalem, Roch ‘Hodech Sivan ‫תש"פ‬

Voila plus de dix ans, une amie me remettait un disque des
enseignements du Rav Ye’hiel Yaakovson Chlita, éminent érudit en
Torah, spécialisé dans les questions d’éducation.

Jamais je n’aurais pu imaginer alors, que cette rencontre marquerait
un tournant décisif dans ma vie, dans celle de mon foyer, et dans ma
Avodat Hachem.

Cette découverte m’a littéralement bouleversée, ébranlée.

La précision rigoureuse de ses enseignements, leur clarté, leur caractère
concret et structuré, ainsi que leur fidélité absolue au référentiel de
Torah, en font un éclairage d’un niveau et d’une qualité exceptionnels.
Moi qui recherchais des orientations éducatives à la fois puisées aux
sources ancestrales de la pensée juive, et également « taillées » pour
répondre aux questions actuelles et aux défis contemporains, j’ai été
Baroukh Hachem comblée !
Car si tant est que nous accréditons « la sagesse des nations » (‫חכמה‬
‫ בגוים תאמן‬Midrach Eikha Rabba 2,13), nous ne validons pas pour autant
la « Torah des nations » (‫ תורה בגוים אל תאמן‬ibid.), en d’autres termes, les
sciences sous-tendues par des conceptions du monde ou philosophies de
vie extérieures à notre héritage.

Or, il me semble, que contrairement aux sciences exactes, les sciences
humaines comme la psychologie, et l’éducation des enfants se situent
en ligne de démarcation très floue entre le domaine de la stricte ob-
servation et celui de l’interprétation portant la trace de courants de
pensée. C’est la raison pour laquelle, il m’était si important d’apprendre
et d’enseigner le ‘Hinoukh à travers nos Maîtres de Torah.

Si pour la société moderne, l’objectif de l’éducation est l’acquisition de
connaissances nombreuses, en vue de produire « un bon citoyen dans
la Cité », nous visons plus haut : nous recherchons l’intériorisation de
ces connaissances, et l’émergence d’une aspiration à faire le bien et à
s’attacher à la conscience morale.

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