Page 74 - new-3632

L’amour | 71
74 | La Sagesse Féminine entendu, elle s’habituera à voir le bien chez son mari, même
m’as-tu pas demandé de prendre ce que je désirais et de
l’emmener chez mon père ? Sache que pour moi, il n’existe
rien au monde de meilleur que toi !”
Le couple retourna chez rabbi Chimon, afin de lui demander
ce qu’ils devaient faire. Après avoir entendu leur histoire, il
fut ému et les bénit d’engendrer des enfants. Et avant la fin de
l’année, ils en eurent.” Le Midrach tire deux enseignements
de cette histoire : 1) que les justes ont le pouvoir de faire
concevoir les femmes stériles ; et 2) une leçon à propos
de la rédemption : si une femme qui aime tant son mari et
dit ”Il n’existe rien au monde de meilleur que toi” mérite
d’enfanter, à plus forte raison le peuple d’Israël, pour qui
rien au monde n’est meilleur qu’HaChem béni soit-Il.
Nous apprenons de cette histoire la grandeur de l’amour.
Car cette femme qui aimait tellement son mari, mérita non
seulement d’avoir des enfants, mais elle devint un exemple
de rédemption : si une femme qui aime tellement son mari
mérite des enfants, à plus forte raison Israël – qui aime
tellement le Saint béni soit-il ; qui ne désire rien d’autre que
Lui et dit : Nous nous réjouissons seulement en Toi ! – sera-
t-il rédimé.
La décision est entre les mains de chacun et chacune ; et
de quoi dépend-elle ? De l’amour. Lorsque les membres
du couple méritent d’un amour authentique entre eux, d’un
amour du don, de la pensée altruiste et du rapprochement
vers l’autre, à l’image de ces frères bien-aimés ; leur maison
devient alors un Temple où résidera la Présence divine et où
ils jouiront de toutes les réussites du monde.
lui donnera la force de donner et d’aimer son mari. Et bien bien qui est en elle, car c’est ainsi qu’elle s’aimera et cela Par conséquent, chaque femme doit s’habituer à v
motifs de Sa conduite et pourquoi la punition des pleurs
vains est si grave.
C’est aussi la raison pour laquelle la punition des pleurs
versés au désert se prolonge encore, car le Créateur veut que
nous réparions cette faute et que nous expurgions totalement
l’ingratitude. Tant que nous ne réparons pas cette faute, l’exil
se poursuit avec tous ses pénibles aspects. En revanche, si
nous sommes conscients que chaque punition dans ce monde
– la maladie, le divorce, la souffrance, etc. – provient de ce
que nous n’avons pas encore réparé ces pleurs et que nous
continuons à nous plaindre et à pleurer ; nous comprendrons
que l’essentiel du travail de l’homme consiste à extirper
l’ingratitude, en commençant par le remerciement et la
louange. Alors la rédemption commencera rapidement.
Louange et Rédemption
Voilà ce qu’écrit rabbi Natan de Breslav dans Likouté
Halakhot (Lois du chargement et du déchargement, § 4) : “Si en
vérité les gens suivaient les vrais Justes et croyaient
toujours en HaChem béni soit-Il que tout est pour le
bien, et Le louaient pour le mal comme pour le bien –
ainsi qu’il est écrit (Psaumes 56:11) : “Grâce à HaChem
je peux célébrer Son arrêt, grâce au Tout-puissant, je
peux célébrer Son décret” – il est certain que tous les
malheurs et les exils, seraient complètement annulés et
que la rédemption finale serait déjà arrivée !”
Cette promesse de rabbi Natan est une fondation qui doit
être gravée dans notre cœur et qu’il est interdit d’oublier.
Selon nos propos, elle est très fondée. En effet, les pleurs
vains ayant entraîné les décrets d’exils et de souffrances,
il est donc évident que sa réparation passe par l’extirpation
radicale de l’ingratitude et de la pleurnicherie ; et par la