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ARCHEOLOGIE
ou entre particuliers et, si quelque crime a
été commis, s ’ il y a eu meurtre, si un dif-
férend s ’ est élevé à propos d ’ héritage
ou de délimitation, ce sont eux qui jugent,
qui fixent les satisfactions à recevoir ou à
donner. Un particulier ou un peuple ne s ’
est-il pas conformé à leur décision, ils lui
interdisent les sacrifices. C ’ est chez les
Gaulois la peine la plus grave. Ceux qui ont
été frappés de cette interdiction, on les met
au nombre des impies et des criminels, on
s ’ écarte d ’ eux, on fuit leur abord et leur On croit que leur doctrine est née en Breta-
entretien craignant de leur contact impur gne et a été apportée de cette île dans la
quelque effet funeste. Ils ne sont pas admis Gaule. De nos jours encore ceux qui veulent
à demander justice, ni à prendre leur part en faire une étude approfondie vont le plus
d ’ aucun honneur. Tous ces druides obéis- souvent s ’ instruire là bas. Il est d ’ usage
sent à un chef unique, qui jouit parmi eux que les druides n ’ aillent point à la guerre et
d ’ une très grande autorité. A sa mort, si ne paient pas d ’ impôts comme les autres :
l ’ un d ’ entre eux se distingue par un mé- ils sont dispensés du service militaire et
rite hors ligne, il lui succède. Si plusieurs exempts de toute charge. Attirés par de si
ont des titres égaux, le suffrage des drui- grands avantages, beaucoup viennent spon-
des, quelquefois même les armes en déci- tanément suivre leurs leçons, beaucoup leur
dent. Chaque année, à date fixe, ils tien- sont envoyés par les familles. On dit qu ’
nent leurs assises en un lieu consacré, auprès d ’ eux ils apprennent par cœur un
dans le pays des Carnutes, qui passe pour nombre considérable de vers. Aussi plus d ’
occuper le centre de la Gaule. Là, de tou- un reste-t-il vingt ans à l ’ école. Ils estiment
tes parts affluent tous ceux qui ont des dif- que la religion ne permet pas de confier à l ’
férends, et ils se soumettent à leurs déci- écriture la matière de leur enseignement, ,
sions et à leurs arrêts. alors que pour tout le reste engénéral, pour les
comptes publics et privés,
