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HISTOIRE





         mettait en garde l ’ ambassadeur de France à

         Lisbonne contre la duplicité évidente du mar-

         quis de Pombal.


           Le tremblement de terre de Lisbonne



         Mais cette catastrophe, l ’ une des pires du

         XVIIIe siècle, est aussi celle qui a donné l ’

         occasion à un homme de révéler tout son gé-           reconstruite. Cette reprise rapide peut être at-

         nie politique : Sébastião José de Carvalho e          tribuée à la réaction rapide du marquis de

         Melo, futur marquis de Pombal. Effaré par l ’         Pombal avec la stabilisation de la situation et

         ampleur du désastre, le roi José Ier fuit Lis-        l ’ aide aux habitants de Lisbonne. Le centre-

         bonne pour s ’ installer sur les collines d ’         ville a été réaménagé par un groupe d'archi-

         Ajuda surplombant la ville. A 9h40, le 1er no-        tectes et d'ingénieurs, avec l'orientation ex-

         vembre 1755, le sol de Lisbonne se met à              presse de résister aux tremblements de terre

         trembler, avec une amplitude qui, dans les            qui ont suivi. Des modèles ont été construits

         temps actuels, est estimée à environ neuf sur         pour des essais, dans lesquels les tremble-

         l'échelle de Richter. La violence du séisme est       ments de terre ont été simulés par des sol-

         telle que les bâtiments s ’ écroulent les uns         dats. À cette époque, le modèle de construc-

         après les autres. Les cierges des églises met-        tion de bâtiments a commencé dans un systè-

         tent le feu aux charpentes, les habitants déci-       me appelé « cage », dans lequel tous les tra-

         dent de rejoindre le Tage et les quais du port.       vaux ont été construits à partir d'une structure

         Aucun ne survivra car le tremblement de terre         en bois, similaire à une cage. À partir de cette

         déclenche un tsunami avec des vagues hau-             période, tous les édifices ont été obligés de

         tes de cinq à dix mètres, faisant 50 000 victi-       respecter cette norme, afin de rendre les bâ-

         mes et 85 % des édifices détruits. Les rues           tisses résistants aux tremblements de terre,

         sont jonchées de cadavres. Le désespoir et la         en raison de leur flexibilité. Les premiers bâti-

         faim entraînent des scènes de pillage et de           ments ont également émergé avec leurs pro-

         cannibalisme. Malgré la calamité, Lisbonne n'a        pres installations sanitaires, à travers des

         pas été touchée par les épidémies et moins            conduits reliés directement à la rivière, et les

         d'un an plus tard, elle est partiellement             rues ont acquis des dimensions d'environ 20m
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