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L’ANTIQUITE
L’encerclement d’Alésia et la construction par
César de lignes de siège et de contre-siège
logiquement coordonnées conduisirent à la
reddition de Vercingétorix et à la fin du soulè-
vement majeur en 52 av. J.-C..
Occupation, romanisation
et conséquences
Après la victoire, Rome transforma progressi- Craignant qu’il ne rétablisse une royauté dé-
vement les institutions, les villes et l’organi- guisée, un groupe de sénateurs l’assassina
sation territoriale des Gaules en intégrant le 15 mars 44 av. J.-C. à la Curie de Pom-
des élites locales et en fondant coloniae, ce pée. Sa mort ouvrit une nouvelle phase de
qui facilita la romanisation culturelle, écono- guerres civiles dont l’issue permit à Octave
mique et administrative des territoires con- d’établir l’Empire; la figure de César devint
quis. alors modèle et prétexte politique pour les
premiers empereurs, qui se revendiquèrent
Sources et débats
de son héritage tout en adoptant le titre im-
historiographiques périal que lui n’avait pas porté.
La principale source ancienne est l’œuvre de Héritage historiographique
César lui-même, Les Commentaires sur la
Les historiens le voient à la fois comme un
guerre des Gaules, texte qui mêle rapport
dernier grand homme d’un régime républi-
militaire et propagande personnelle, complé-
cain en crise et comme le premier acteur réel
tée par des témoignages archéologiques et
d’une monarchisation du pouvoir romain. Le
des analyses modernes qui nuancent l’image
qualificatif de "presque empereur" résume ce
d’une conquête entièrement linéaire et con-
paradoxe : César n’était pas empereur léga-
sensuelle.
lement, mais il incarna presque toutes les
Assassinat et postérité fonctions et la concentration de pouvoir qui
définiront l’Empire naissant..

