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Marie-Paule Belle :
« Mes concerts sont des voyages colorés d’émotions ! » Didier Galibert
Àl’occasion de la sortie de son nouvel album Un soir entre mille et à l’aube de son concert pour fêter ses cinquante ans de carrière, Marie-Paule Belle nous confie ses coups de cœur et ses anecdotes de voyages en France comme à l’étranger.
 Vous êtes dans la mémoire de tous grâce à des titres incontournables pleins d’entrain et d’humour, mais vous avez également des chansons plus intimistes. Vers où va votre préférence ?
J’ai deux facettes, mais j’ai toujours préféré la nostalgie et la mélancolie. La facette extravertie de Wolgang et moi ou de La Parisienne, correspond sans doute à ma façon de séduire quand j’étais adolescente car j’étais mal dans ma peau. Je m’étais rendue compte que lorsque je faisais rire mes copains etmescopines,toutàcoupilsfaisaient davantage attention à moi. C’est cette manière de me faire aimer qui a sans doute été le début de mon envie de monter sur scène.
Aujourd’hui, vous nous présentez votre nouvel album Un soir entre mille. Comment le qualifieriez-vous ? C’est mon album le plus personnel de tous ceux que j’ai faits jusqu’à présent. Il contient beaucoup de chansons autobiographiques qui parlent de mon père, de ma mère, de ma rencontre avec Françoise Mallet-Joris... J’ai senti comme une urgence de m’ouvrir plus intimement et c’est d’ailleurs, moi qui suis avant tout une musicienne, l’album pour lequel j’ai écrit le plus de paroles.
Avec cet album, vous fêterez vos 50 ans de scène du 4 au 14 janvier au Théâtre de Passy à Paris. Allez vous également le présenter en province ? Je n’ai pas encore toutes les dates, mais il est prévu qu’après Paris, je promène ce spectacle en province. La tournée est en cours d’organisation. J’ai hâte car mes concerts sont des voyages colorés d’émotions.
Quels sont les lieux où vous avez eu l’occasion de tourner qui vous ont le plus marquée ?
Il y en a plein ! Notamment lorsque j’ai eu la chance de chanter sur des bateaux de croisière. Cela m’a permis de visiter des pays extraordinaires. Il suffit que je ferme les yeux pour que j’ai des flashes que je garderai toute ma vie : L’arrivée à Venise par le Grand Canal par exemple, c’est extraordinaire ! Puis ensuite la Grèce, la Crête... J’ai eu l’occasion de voir des pays que n’aurais jamais vu autrement comme le Groenland et sa banquise sauvage, mais aussi Ushuaia où sur les murs du portonpeutlire«Icicommencelafin du monde ». Ce sont des images que je n’oublierai jamais.
En gardez-vous d’autres dans votre mémoire ?
Marcher un dimanche sans personne dans les rues de Montevideo ou voir des joueurs de Bandonéon à Buenos Aires entourés de lumières violettes, ce sont des moments magiques. Quand j’ai fait mon hommage à Barbara, j’ai parcouru la Pologne, le Japon... des pays où l’on
ne parle pas la langue française mais où les gens sont amoureux des sonorités classiques, de la diversité des cultures et de notre langue.
Quelles villes de France sont à tout jamais dans votre cœur ?
Nice car c’est la seconde partie de mon enfance, puis mon adolescence, entre l’âge de huit et vingt-trois ans. Cette ville est liée à la mort de ma maman, mais je préfère le souvenir des séquences ensoleillées de la cité des Anges : la mer, la plage, la Promenade des Anglais, le lycée, la fac, le chahut avec les copains... Nous habitions l’avenue Clemenceau, en face de l’Escurial et, en bas de notre immeuble, il y avait un jardin où poussait un laurier rose qui exhalait des parfums de miel.
Quel souvenir gardez-vous de Ramatuelle ?
Ramatuelle fait partie de mes grands souvenirs artistiques. J’ai eu l’honneur d’inaugurer le théâtre et le premier festival qui ne s’appelait pas encore Ramatuelle à l’époque mais le Festival Gérard Philippe.
 52afjet - Carnet de Voyage n°23 - Hiver 2023 association française des journalistes et écrivains de tourisme
Photographie F. PUGNET

















































































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