Page 44 - Ihedate - l'annuel 2016 (N°2)
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Certes, les politiques tempo- relles cherchant à harmoniser les rythmes urbains ne sont pas nouvelles. Mais elles peinaient jusqu’à présent à se généraliser, faute précisément de pouvoir prendre en compte les spécificités de chaque individu (et pas seule- ment de « catégories » d’individus), à chaque instant. Ceci est désor- mais possible.
Ville post-servicielle
Le constat de l’émergence d’une ville «servicielle», de plus en plus conçue en fonction d’un usage décorrélé de la propriété, n’est pas nouveau . Il correspond d’ailleurs au basculement opéré dans le monde des entreprises d’une approche centrée «offre» à une approche centrée «usage» et renvoie plus largement à la diffu- sion de l’économie de la fonction- nalité à l’ensemble des secteurs. Cette «City as a service» - par analogie avec ce qui a émergé dans le monde des logiciels (Software as a Service, Saas) et a déjà été transposé à la mobilité (Maas) - serait ainsi conçue comme un bouquet «tout compris» de services centrés sur l’usager, incluant l’hébergement (comprenant la fourniture énergétique, l’eau, l’assainissement, les déchets), la mobilité, la sécurité, la santé, les loisirs, etc.
Cf. « Pourquoi la ville sera servicielle ? », Bruno Marzloff, novembre 2011 (sur le blog de Chronos).
et l’article « La nouvelle privatisation des villes » que nous avons publié en mars 2011 dans la revue Esprit.
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© Sophie Knapp