Page 21 - IHEDATE - L'annuel 2017
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Les territoires et le monde
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70000 HECTARES. C’EST LA SURFACE ARTIFICIALISÉE CHAQUE ANNÉE EN FRANCE.
DÈS LORS, UNE QUESTION SE POSE : PEUT-ON ARTIFICIALISER À L’INFINI LE TERRITOIRE ?
Pour Blaise Desbordes, la réponse est à chercher dans un ouvrage datant de 1972, Halte à la croissance ?, également connu sous le nom de rapport Meadows, qui pointait déjà du doigt le mode de développement insoutenable dans lequel la planète était et reste engagée. Aujourd’hui, les problèmes posés par le changement climatique permettent d’entrevoir plus concrètement que les ressources de la Terre ne sont pas in nies et qu’elles sont désormais menacées par l’activité humaine.
Agnès Sinaï rappelle que l’anthropocène marque l’avènement d’une nouvelle ère géologique, une modi cation sans précédent de notre rapport au reste du monde vivant.
Pour Olivier Rey, la question de la juste échelle est une grande absente du débat sur l’aménagement du territoire. Il tente de repenser la question de la juste proportion et montre la contre-productivité induite par la dimension excessive des systèmes engendrés par l’homme depuis l’époque moderne. De son côté, Yves Cochet porte un regard critique sur la récente loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte.
Pierre Ducret souligne que la Cop21 marque un tournant. Un moteur s’est allumé à l’échelle de l’économie mondiale et les acteurs du monde de la  nance apparaissent désormais comme un véritable levier pour réussir une transition incontournable.
Pour préserver la place de la nature à l’échelle des projets d’aménagement, Philippe Clergeau et Harold Levrel apportent des réponses concrètes dans le domaine de la biodiversité et de la compen- sation écologique.
Cas d’étude : Paris accueillera les Jeux olympiques en 2024 avec la volonté af chée de jeux «écolo- giques». Le choix de la Seine-Saint-Denis pour construire le village olympique (17 000 athlètes, 250 000 m2 développés) constitue un puissant vecteur d’aménagement et de développement du territoire, souligné par Patrick Braouezec.
Le village olympique sera réalisé en partie à Saint-Denis, sur le site dédié au projet d’aménage- ment Universeine, et sur l’Île-Saint-Denis, dans le plus grand écoquartier de France qui sort peu à peu de terre, comme l’explique son maire, Mohamed Gnabaly. Il se veut écologique, inclusif socialement, réversible/mutable après les Jeux, et intégrant les nouveaux services numériques de la ville intelligente. Un dé  à accomplir dans un délai très serré. Le projet a été porté par le groupement d’intérêt public Paris 2024, appuyé par le WWF France, partenaire du GIP pour l’excellence environnementale de la candidature Paris 2024 et par la CDC impliquée en tant que copropriétaire du terrain et de la Cité du Cinéma .
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JOSÉPHINE THOMAZO est responsable de programmes sur l’opération d’aménagement Universeine. JÉRÔME LACHAZE est responsable environnement du GIP Paris 2024. PATRICIA PELLOUX est responsable des sites et infrastructures du GIP Paris 2024. CAMILLE PICARD est urbaniste, directrice territoriale en charge de la Seine-Saint-Denis et du Val d’Oise. AUDREY SOLANS est ingénieure, chargée
de programme Villes et infrastructures durables pour WWF.


































































































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