Page 23 - IHEDATE l'annuel 2015
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LES PLUS JEUNES BÉNÉFICIENT D'UN TRANSFERT DE COMPÉTENCES.
DES COUPEURS DE CUIR AU CHÔMAGE ONT REPRIS DU SERVICE.
Donc notre priorité, ça a été de créer de l’activité. Nous pensons que ce qui manque en premier sur notre territoire, ce n’est pas des stages, c’est avant tout de l’emploi. Naturellement, il a alors fallu passer de l’insertion au développement économique.
Comment avez-vous repensé le développement économique à l’échelle de votre territoire ?
Le premier travail a été de faire le constat des sinistres. Ici, tout s’effondrait autour de la chaussure à la suite des délocalisations massives. Nous nous sommes intéressés aux entreprises qui coulaient et qui n’intéressaient personne. Et nous avons découvert que dans certaines entreprises, il y avait un savoir-faire humain qui permettait de sauver ces entreprises.
La délocalisation a été très à la mode il y a quinze ans. Quand une entreprise voulait produire, elle allait dans un pays émergeant. Maintenant les choses changent, il y a le coût des transports, la stabilité de ces pays émergeants, le risque de détournement de brevet, la Responsabilité Sociétale des Entreprises.Nous nous sommes donc alliés à plusieurs pour offrir des alterna- tives à la délocalisation. Et nous avons travaillé en essayant de faire comprendre aux chefs d’entreprises qu’une PME à Romans a plus intérêt à être partenaire que concurrente d’une autre PME de Romans si elle veut se développer. Notre modèle de développement, c’est la coopération économique.
Aujourd’hui, le groupe Archer gère des entre- prises, en faisant à la fois des activités d’insertion et de développement économique, et il porte des coopérations. Cela concerne environ 80 secteurs très variés allant de la sous-traitance industrielle au service à la personne en passant par la chaussure.
Des entreprises et des territoires I23
© Sophie Knapp


































































































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