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QUELLES CONCERTATIONS
AVEC LES HABITANTS
POUR LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET CLICHY BATIGNOLLES ?
APPROCHE COMPARÉE
Certains habitants-relais sont allés jusqu’à organiser de petites réunions chez eux pour présenter à leurs voisins les trois projets !
Le rythme de travail est très soutenu : au total, les collèges se seront réunis lors de 36 ateliers entre avril et novembre. Chacun de ces ateliers s’inscrit dans un processus visant à qualifier progressivement les participants pour aboutir
au choix d’un projet par chacun des collèges. Les étapes de ce processus sont les mêmes pour les différents collèges, mêmes si les modalités de fonctionnement de chacun sont différentes.
D’abord une approche de la question urbaine : il s’agit pour chacun de faire
le point sur ce qu’il aime ou n’aime pas dans son quartier, sa ville et dans la ville en général, afin d’avoir quelques points
de repères avant de prendre connaissances des projets.
Pour le collège jeune, une visite en bus, organisée avec deux des équipes d’urbanistes (Bernard Paurd
le matin et Philippe Panerai l’après-midi),
les conduit à Saint-Denis, Pantin, Paris, Chatenay-Malabris. L’enjeu : montrer aux jeunes différents aménagements urbains et réalisations architecturales afin de les familiariser aux problé-
matiques d’aménagements et de leur faire appré- hender les « philosophies » urbaines des équipes en concurrence... C’est aussi l’occasion pour eux de découvrir les métiers de l’urbanisme.
De son côté, le collège habitants-relais effectue des visites du quartier et réalise une enquête auprès des autres habitants.
Les enfants quant à eux prennent des photos dans différents quartiers et réalisent une expo- sition, en montrant ce qui leur plaît pas, surtout pour l’aménagement des espaces extérieurs : espaces verts, aires de jeux, terrains de sport...
Dans un deuxième temps, la définition des attentes par rapport au projet urbain. L’objectif ici est de construire
une réflexion collective, au sein de chaque collège, sur le projet de requalification
des Clos...
En s’inscrivant dans le cadre de la commande : le programme de l’étude de définition constitue « la règle du jeu », pour « ne pas leurrer les gens » ; ainsi, les habitants connaissent les contraintes et les marges
de manœuvre, le cadre de travail est clairement dessiné. Cette phase se déroule avant que les habitants connaissent
les projets, afin qu’ils
se construisent leur propre référentiel.
Puis la rencontre avec les équipes d’urbanistes, en octobre 2003.
Cette rencontre est minutieusement préparée : chacun des collèges prend connaissance des trois projets, sur la base des plans réalisés par les équipes, et prépare une série de questions à l’attention
de chacune, de façon à mieux comprendre les choix et les partis prix. Quelques exemples des questions préparées par les enfants et les jeunes : « qui pourra habiter dans vos nouveaux logements ? » ;
« Comment avez-vous pensé à la sécurité des enfants de l‘école Langevin Vallon ? » ;
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Quelques exemples de mise en œuvre de processus de concertation en France


































































































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