Page 41 - Annuel 2018
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LE PROJET AMIRALSSTADEN, À MALMÖ, CONSISTE À CRÉER UN BASSIN DE VIE AUTOUR D’UNE STATION DE MÉTRO DANS LE QUARTIER DÉFAVORISÉ DE ROSENGÅRD EN ASSOCIANT LES DIFFÉRENTES COMMUNAUTÉS IMMIGRÉES À LA CONCEPTION.
Territoires, santé, bien-être
41 édition 2018
SVEN-OLOF ISACSSON, MARIANNE DOCK ET ANNA BALKFORS, MEMBRES
DE LA «COMMISSION FOR A SOCIALLY SUSTAINABLE MALMÖ»
la lutte contre l’obésité ou les enjeux environnementaux au travers de grandes campagnes de préven- tion ; de l’autre, les municipalités traduisent ces objectifs par des aménagements urbains préventifs, tout en garantissant la participation citoyenne. Ainsi, le projet Amiralss- taden à Malmö, consiste à créer un bassin de vie autour d’une station de métro dans le quartier défavorisé de Rosengård ; les différentes commu- nautés immigrées sont associées à la conception du projet grâce à un nombre important de traducteurs. Les grandes villes suédoises
s’imposent comme des modèles à l’international en ce qui concerne l’urbanisme durable et inclusif : Stockholm, élue European Green Capital en 2010, est présentée comme leader dans l’urbanisme féministe ; Malmö est classée 5e meilleure ville cyclable au monde dans l’Index 2017 Copenhagenize et a su se saisir de l’enjeu de l’inté- gration à l’échelle de la ville avec le vaste projet de recherche Commis- sion for a Socially Sustainable Malmö. Pour autant, il y a indénia- blement une part de marketing dans la valorisation de ces réussites par
les Suédois eux-mêmes, dont nous avons vu qu’ils savaient dépasser leurs clivages pour offrir une vision positive de leurs organisations.
Un modèle remis en cause par la libéralisation
Depuis la crise de la dette de 1990, la Suède s’est progressivement dirigée vers un modèle plus libéral, avec deux périodes de gouverne- ment libéral (de 1991 à 1995 et de 2006 à 2014).
© Sophie Knapp


































































































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