Page 60 - Annuel 2018
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E Un potager au 7eétage
L’AGRICULTURE URBAINE REND DES SERVICES ÉCOSYSTÉMIQUES À LA VILLE, EN VALORISANT SA PREMIÈRE RESSOURCE, SES DÉCHETS. MAIS ELLE RÉPOND AUSSI À LA QUESTION DE L’APPROVISIONNEMENT ALIMENTAIRE EN ZONE URBAINE ET AUX PROBLÈMES DE RÉTENTION DE L’EAU. ET EN ARRIÈRE- PLAN, ALORS QUE L’URBANISATION S’INTENSIFIE, L’ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ SOULIGNE LES BÉNÉFICES DE CES ZONES VÉGÉTALISÉES POUR LA SANTÉ ET LE BIEN-ÊTRE DE SES HABITANTS. VISITE SUR LE TOIT D’AGRO- PARISTECH, VÉRITABLE LABORATOIRE DE L’AGRICULTURE EN VILLE.
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Résidu de l’activité de production de pleurotes de la ferme urbaine U-Farm.
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SOPHIE KNAPP
Les marches sont raides dans le vieux bâtiment d’AgroParisTech situé dans le Ve arrondissement de Paris, à quelques rues du Panthéon. Mais arrivé tout en haut, sur le toit du prestigieux Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement, un petit coin de paradis s’offre au regard du visiteur qui vient de quitter les rues bruyantes et grises de la capitale. Tomates, salades, blettes et choux raves s’épanouis- sent sous un large let qui les protège des pigeons trop gourmands tout en laissant passer les insectes polinisateurs.
Le projet est né de la rencontre de deux ingénieurs, Nicolas Bel et Nicolas Marchal, avec Christine Aubry et Jeanne Pourias, chercheuses en agriculture urbaine à l’INRA. Leur objectif : étudier la faisabilité de la culture en toiture sur des déchets organiques issus du milieu urbain.
Lancé en 2012, le toit potager productif a accueilli près de 900 visiteurs l’an dernier. Des scienti ques, mais aussi des architectes, des agriculteurs, des urbanistes, des élus locaux, des étudiants et le grand public qui a soif de verdure et de produits locaux.
utilisé plusieurs types de déchets
organiques : le compost de déchets verts,
le marc de café avec du mycéllium de pleurotes . Dans certains bacs, nous avons ajouté des vers de terre à ce substrat. Nous les avons agencés en couche - en lasagne - et chaque année, nous
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© Sophie Knapp
Christine Aubry, docteure en agronomie et ingénieure de recherche à l’unité mixte de recherches INRA AgroParisTech SADAPT, sert de guide au visiteur : «Nous avons