Page 86 - Annuel 2018
P. 86

Le groupe de travail s’est ensuite attaché à identi er d’autres territoires qui peuvent nourrir la pertinence d’une action au niveau métropolitain avant d’en tirer un certain nombre de préconisations.
ATELIER
ZOOM
LE SPORT SUR ORDONNANCE À STRASBOURG
Et ailleurs...
A Strasbourg, les différents projets de santé ont progressé d’une échelle «ville» (le sport santé sur ordonnance lancé par la ville en 2012) à une échelle «agglomération» (appel à projet «Territoire d’innovation de grande ambition») et même à une échelle nationale (amendement Fourneyron adopté à l’Assemblée nationale le 27 mars 2015).
Lyon est un cas particulier du fait de son innovation institu- tionnelle mais il montre qu’une métropole est légitime pour associer santé et développement économique. Les thèmes de la e-santé, de l’open data, de l’observation des données, de la santé environnementale et de l’aménagement d’espaces urbains favorables à la santé sont bien des sujets qu’une métropole est susceptible d’intégrer dans son périmètre d’actions.
Marseille ré échit à l’évolution d’un contrat local de santé à l’échelle de la métropole pour béné cier de compétences plus larges mais en gardant un pilotage de proximité pour les actions opérationnelles via les municipalités. Cette évolution permettrait une meilleure prise en compte de la santé dans les projets de développement par des évaluations d’impact sur la santé, mais elle présente un risque de perte de légitimité de la ville sur la question sanitaire avec une perte de proximité.
A Dunkerque, le plan local d’urbanisme intercommunal, habitat et déplacements (PLUI-HD) a été le vecteur d’accultu- ration des problématiques de santé auprès des acteurs locaux. Dans un territoire confronté à des urgences sanitaires, la santé, considérée comme un élément de qualité de vie, participe d’une stratégie d’attractivité territoriale.
Enseignements
Si la pertinence de l’échelle métropolitaine pour la détermi- nation d’une politique de santé est admise, rares sont les métro- poles qui se sont engagées nettement dans cette direction, à l’exception de Bordeaux, où l’impulsion de la ville-centre et la volonté du maire sont déter- minantes, ou encore de Stras- bourg. Mais la ré exion engagée à Grenoble l’est aussi ailleurs, à Lyon, Nîmes ou Toulouse.
La politique de santé de la Ville de Grenoble prend déjà en compte des thèmes telles que la pollution, la diminution des nuisances, la qualité de l’air, l’adaptation de l’urbanisme et des transports, qui vont au-delà des strictes attributions santé communément pilotées par une ville. En effet, en dehors des villes précitées, les contrats locaux de santé d’autres grandes villes sont en général limités aux seuls domaines de la prévention et de la promotion de la santé.
Le CLS de Grenoble est déjà inscrit dans une approche forte de coopération, qui doit être absolument conservée pour se développer d’une manière plus large dans un CLS métropolitain. De ce fait, tout schéma qui nierait ce travail très important déjà réalisé, ne pourrait conduire à une gouvernance sereine et serait selon nous, voué à l’échec :
édition 2018
86
© DR


































































































   84   85   86   87   88