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 – où les rochers et les montagnes eux-mêmes peuvent prétendre aux mêmes droits intrinsèques que l’animal et même l’homme .
Au total si l’on est amené à rejeter une vision « an- thropocentriste » qui fait de l’homme la seule réfé- rence et le maître absolu de la terre, il est clair que, comme l’affirme le philosophe Jonas, « notre devoir s’étend plus loin que le seul intérêt de l’homme ». Ainsi la nature ne peut être considérée comme une personne et de ce fait ne saurait prendre des enga- gements envers nous dans une sorte de « contrat naturel » ! Mais il n’est pas dépourvu de sens de se demander si la nature extra-humaine, la biosphère dans sa totalité et dans ses parties, qui sont sou- mises à notre pouvoir, n’ont pas quelque chose comme une prétention morale à notre égard.
Avant de conclure je voudrais insister sur les de- voirs de l’homme envers la nature. Il ne s’agit pas d’ériger cette dernière, comme on l’a vu, en sujet ou en partenaire d’un contrat naturel, mais de considé- rer que la nature peut projeter en nous des idées ou des sentiments, qui nous habitent. Je citerai à cet égard quelques signes de l’humain dans la nature. L’animal – qui n’est pas une machine comme le pensent les cartésiens – non seulement peut susci- ter notre sympathie, mais il relève d’un ordre du réel qui n’est ni celui de la pierre, ni celui des plantes ; l’animal est dans la nature, le seul être ca- pable d’agir de façon consciente et intentionnelle. De même la nature peut nous « offrir » le mystère de sa beauté ou de l’harmonie de son organisation dans les écosystèmes. Il nous faut bien reconnaître et préserver ce qui parait humain pour nous : la li- berté, la beauté et la finalité !
En conclusion, on s’aperçoit que l’écologie constitue un phénomène majeur et une clef pour l’évolution de notre société ; elle s’inscrit dans une philosophie qui place l’homme en être capable de se détacher de ce qui l’entoure et apte à développer son intelli- gence et sa sensibilité au sein du monde. Si l’écolo- gie démocratique n’accepte pas celle où les ani- maux, les arbres avec les prés et les rochers, en un mot la nature, auraient une valeur intrinsèque et seraient des sujets de droit, elle reconnaît que la
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DES CHOIX ÉNERGÉTIQUES À L’HUMANISME ÉCOLOGIQUE, RÉÉCRIVONS NOS RÉCITS FONDATEURS
2.2
« DU CÔTÉ DES HUMAINS »
nature n’est pas de nulle valeur, car cette dernière permet à l’homme de se nourrir et d’exercer ses ac- tivités. L’homme a donc bien des devoirs envers elle.
Face aux défis de notre temps et notamment aux changements climatiques, la conscience humaniste écologique nous engage à réformer notre société et à adopter un autre mode de vie. Pour nous Francs-Maçons, qui sommes à l’avant-garde du progrès, elle apparaît comme le moyen de revivifier notre enthousiasme et notre fidélité aux valeurs qui nous animent : la liberté, l’égalité et la fraternité. •••••••
Face aux défis de notre temps et notamment aux changements climatiques, la conscience humaniste écologique nous engage à réformer notre société et à adopter un autre mode de vie.
   Commission Nationale de Réflexion sur le Développement Durable (CNRDD) Mars 2021 - P61
2.2.2. LA CONSCIENCE HUMANISTE PROPRE AUX MAÇONS, EST-ELLE ECOLOGIQUE ?






















































































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