Page 16 - MOBILITES MAGAZINE N°6
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Impact sur les équipements de bord
la migration vers les véhicules électriques n'est pas neutre non plus concernant les équipements de bord. Pascal Ballais, dirigeant de Prestige equipement, rappelle par exemple que les girouettes à leD, même à basse consommation, demeurent plus gourmandes en électricité que les girouettes à pas- tilles que l'on a connu jusqu'aux années 2000. Or, les éclairages à leD sont devenus la norme. les convertisseurs de courant doivent être choisis avec un bon dimen- sionnement afin de limiter les sur- consommations.
un autre enjeu reste le chauffage/ climatisation. Ce poste peut im- pacter l'autonomie de 60% sur un véhicule à batteries. un véhicule électrique, plus encore qu'un vé- hicule thermique, doit se penser avec ses équipements dans une perspective d'optimisation de l'au- tonomie. la démarche doit être initiée dès la conception du véhicule, bien avant la commande.
enfin, les véhicules électriques peu- vent aussi avoir un impact sensible sur les usures de pneumatiques (couple considérable au démarrage, centre de gravité élevé, masses non suspendues en hausse).
Existe-t-il des exceptions et des dérogations ?
Oui, mais elles sont très limitées. Si on se réfère à l'article D.224-15- 5 du décret n°2017-23 du 11 janvier 2017 : « les arrêtés préfecto-
raux (...) sont pris après avis des autorités organisatrices des trans- ports publics concernés et motivés notamment en fonction des niveaux d'exposition de la population à la pollution atmosphérique et des en- jeux de financement des transports publics par les autorités organisa- trices ». Outre les financements, il y a une autre dérogation prévue à l'article D.224-15-7 du même dé- cret : « par arrêté motivé, le préfet de département peut autoriser pour un service de transport une déro- gation d'une durée maximale de cinq ans aux types de motorisations exigées pour les véhicules à faibles émissions (...) pour tenir compte des caractéristiques particulières du territoire telles que la topogra- phie et le climat ou du réseau routier emprunté. Dans ce cas, sont admis les véhicules (diesel Euro VI) neufs ». Notons, là encore, une bizarrerie : il faut un diesel euro Vi « neuf », alors que la norme euro Vi est entrée en vigueur pour tous les véhicules au 1er janvier 2014. Sur quel fondement se base cette ségrégation ? Quelle est la date de référence : celle de la loi de 2015 ? Ou après le 1er janvier 2020 ? un point qui reste à élucider.
Comment faire face ?
Certains participants de ces Ren- contres d’Avenir envisagent de pro- céder à des regroupements afin de répondre, de façon commune, aux appels d'offres, en particulier afin de contrer l'arrivée des groupes. une démarche saluée, par exemple,
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Les Rencontres d’Avenir, telles qu’elles se sont déroulées à Montréal, représentent la formule événementielle que Mobilités Magazine souhaite mettre en œuvre à l’avenir : découverte d’un marché et des acteurs locaux, intenses réflexions autour d’un sujet d’actualité et moments de détente. Le tout formant un cocktail enrichissant pour un groupe de lecteurs de taille raisonnable qui, cette année, aura aussi été invité à une des soirées organisées par Mercedes-Benz en marge du congrès de l’UITP.
par Claude Cibille, qui constate le déploiement accéléré de transdev dans ces technologies de rupture énergétiques. en effet, en France ou à travers ses filiales dans le monde, le groupe semble tester toutes les solutions électriques. une activité qui semble bien être le reflet d'une phase d'apprentis- sage accéléré.
Nul doute que l'ambition est d'iden- tifier, dès que possible, les solutions, fournisseurs et modes d'exploitation les plus fiables et performants. Keolis, de son côté, mutualise tous les résultats et retours d'expériences
16 - Mobilités Magazine 06 - Juillet 2017