Page 39 - MOBILITES MAGAZINE N°6
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Politiques & institutions
es LGV
-atlantique ?
organisés en articulation avec les tGV.
en bretagne (+ 20 %), comme en nouvelle aquitaine (+15 %), on prévoit une forte augmentation de l’offre ter ferroviaire et routière parallèlement à son recalage avec le nouveau service tGV. Cet « effet domino » s’étend même sur le ré- seau ferré national, où plus de 2500 trains auront leurs horaires modifiés en fonction des nouvelles correspondances ...
Deux LGV qui n’auront pas de « gares du bocage »
Premier point commun entre les deux nouvelles infrastructures, elles prolongent la LGV atlantique, au nord et au sud. La LGV bre- tagne-Pays de La Loire se situe en continuité avec la branche nord vers le Mans(3), tandis que la LGV Sud europe atlantique développe la branche sud vers tours de la même ligne. Une situation qui in- sère les deux nouvelles LGV dans le réseau général de la grande vi- tesse ...
Second point commun, le même parti-pris de ne pas créer ici de gares « hors sol ». Qu’elles soient dans « les betteraves », dans « la garrigue » ou plutôt, contexte géo- graphique du Grand ouest oblige, dans « le bocage ». Qu’il s’agisse de Laval, sur la LGV bretagne- Pays de la Loire, comme de Poitiers et d’angoulême sur la LGV-Sud europe atlantique, ce sont des doubles raccordements entrées/ sorties qui relient à la LGV les gares existantes situées au centre
EN BRETAGNE- PAYS DE LA LOIRE, UNE « VIRGULE »
POUR ASSOCIER LES TGV AVEC LES TER-GV
L’une des particularités de la LGV Bretagne-Pays de la Loire réside dans une simple « virgule ». Un raccordement à voie unique de 3,6 km qui devrait changer beaucoup de choses dans les relations inter-régionales entre Bretagne et Pays de la Loire. Cette « virgule » boucle en triangle la bifurcation de la LGV entre la branche vers Rennes et la branche vers Sablé sur la ligne Le Mans-Angers-nantes. Con gurée pour une vitesse de 200 km/h, elle totalise un in- vestissement de 36,3 millions d’euros dont huit millions d’euros nancés par SnCF Réseau et le solde par les deux régions concernées. Elle est destinée à la circulation de « services régionaux à grande vitesse » - voire de services tGV partiels - qui proposeront des relations Rennes- Angers et Laval-nantes. notamment à l’aide de huit rames régionales de la série z 21 500 (rames Alstom dites « z-tER » aptes à 200 km/h) appartenant aux parcs tER Bretagne et Pays de la Loire. Ces rames ont été équipées du système de signalisation en cabine tVM (transmission Voie-Machine) a n d’emprunter la nouvelle LGV entre Rennes, Laval et Sablé- sur-Sarthe. Et d’offrir des liaisons Rennes-Angers en 1h25 (2h20 aujourd’hui), Laval-Angers en 52 mn (1h40 aujourd’hui) et Laval-nantes en 1h31 (2h40 aujourd’hui par autocar). Avec des gains de temps d’environ une heure en moyenne. Les horaires de l’été 2017 à la mise en service de la LGV prévoient une fréquence de cinq trains allers-retours quotidiens. Qui devrait être portée à huit dès 2018.
des agglomérations sur la ligne classique. Pour la desserte de niort et de La rochelle, le choix a été plus complexe, puisqu’il a fallu créer un double raccordement à l’ouest de Poitiers sur l’axe Poi- tiers-niort- La rochelle, configu- ration jumelée avec les installations entrées/sorties de la LGV au sud de Poitiers(4). dans ces conditions, la première ligne totalise 32 km de raccordements pour un linéaire LGV de 184 km, tandis que les dix raccordements de la seconde to- talisent 39 km en sus des 302 km de linéaire LGV.
Limoges et Périgueux seraient-elles les villes perdantes de la grande vitesse ?
Si en articulant LGV et réseau clas- sique, la couverture des territoires semble optimale en bretagne, comme en aquitaine et en Poi- tou-Charentes, elle reste imparfaite à l’est de l’axe Paris- bordeaux. tant en Limousin que dans le Pé- rigord et dans l’agenais, même si agen, située sur l’axe bordeaux- Montauban- toulouse bénéficiera
d’un bon impact avec un trajet de 3h13 vers Paris.
Limoges serait-elle la seule mé- tropole régionale à l’écart des re- tombées de la LGV-Sea ? La me- nace est d’autant plus forte que les cartes de l’aménagement fer- roviaire du territoire devraient être totalement rebattues avec l’aban- don prévisible de la LGV Poitiers- Limoges. Ce projet déjà avancé a été doublement « taclé » par la Cour des Comptes, puis par le Conseil d’etat. restent - du côté des relations avec Paris - l’amé- lioration de la ligne PoLt (Paris- orléans-Limoges-toulouse), pion- nière de la grande vitesse ferro- viaire française dès 1968 avec les
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