Page 25 - MOBILITES MAGAZINE N°22
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                  Opérateurs & réseaux
Nancy
 une hausse de +2,9 % du nombre de voyages, enregistrée sur les dix premiers mois de l’année.
Une DSP en trois actes
Le réseau STAN est articulé autour de 32 lignes, dont le TVR et 3 lignes de bus à haut niveau de service. Le futur contrat de DSP comprendra trois phases d’exploi- tation.
La première portera sur une re- structuration de l’offre, prévue en septembre 2019. Au programme : une hiérarchisation des services autour des quatre lignes structu- rantes qui totalisent 80% des dé- placements.
L’amplitude horaire sera étendue jusqu’à 0h30 tous les jours de la semaine, tandis que des services nocturnes seront instaurés jusqu’à 4h du jeudi au samedi.
Keolis va également connecter les horaires des bus à ceux des trains, simplifier le fonctionnement des parkings-relais et mieux organiser le cheminement des piétons. Les territoires peu denses bénéficieront
« Nous avons retrouvé une dynamique des transports collectifs depuis deux ans, date à laquelle nous avons recentré l’offre sur
les secteurs les plus fréquentés »
WilliAm Roy, directeur du service transport de la métropole
pour leur part d’une offre person- nalisée au travers de transport à la demande et de lignes cadencées à l’heure ou à la demi-heure.
Arrêt du TVR en 2022
Le deuxième acte de la DSP portera sur la mise en place d’un réseau de substitution à partir de 2022 inhérent à l’arrêt du TVR. Une dé- cision prise « d’une part car ce mode arrive en fin de vie », précise Malika Dati , « d’autre part car il est arrivé à saturation ».
Tout comme à Caen où il opère le réseau urbain, Keolis devra gérer cette période transitoire qui verra la construction d’une ligne de tramway sur fer.
La ligne actuelle sera prolongée par deux antennes dont la longueur reste à préciser. Par contre, les rames qui seront mises en ex- ploitation seront plus longues, donc plus capacitaires.
Ainsi, la fréquentation attendue sur ce mode sera de 65 000 pas- sagers par jour, contre 45 000 au- jourd’hui dans le TVR.
Le futur tramway, dont la DUP sera présentée au conseil métro- politain le 14 décembre 2018, re- présente un coût d’investissement de 412 M€. « Le financement est quasiment bouclé », indique la vice-présidente.
A la mise en service de ce nouveau mode en 2023, Keolis a prévu une seconde restructuration plus profonde afin de mieux mailler les 20 communes de la Métropole. Ce remaniement de l’offre tiendra également compte du réseau su- burbain qu’il gère jusqu’en juillet 2019.
Une contribution forfaitaire en baisse de 5 m€
Tout ceci se fera à offre kilomé- trique constante, mais avec une baisse de la contribution forfaitaire versée par la collectivité. « Le contrat prévoit que celle-ci passe de 43 M€/an en 2019 à 38 M€/an en 2024. Un cadre budgétaire res- pecté par les deux candidats. Il n’y a eu aucun dumping financier », rappelle Malika Dati. Parallèlement, la mise en service du tram sur fer doit générer une hausse de la productivité.
Les raisons : une modernisation du système d’exploitation, couplée à une plus grande capacité de transport. « Ces deux éléments permettront d’accroître de 5 M€/an la productivité par rapport au TVR », note William Roy.
Cette baisse des coûts, associée à l’augmentation de la fréquen- tation et à la revalorisation an- nuelle des tarifs amélioreront le taux de couverture des dépenses par les recettes (R/D). Celui-ci progressera de 25 à 33% en six ans.z
Christine Cabiron
MobiLiTéS MAGAziNe 22 - JANViER 2019 - 25
 









































































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